La CEDEAO anticipe sur l’agenda post-Malabo
Le Programme globale pour le développement de l’agriculture africaine (PGDAA), ou Déclaration de Malabo prend fin en 2025. Avant le deadline, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé du 12 au 14 juin 2024 à Abuja (Nigeria), des consultations avec les États membres devant aboutir à l’élaboration d’un nouvel agenda décennal en janvier 2025 pour la région ouest africaine.
Le Programme globale pour le développement de l’agriculture africaine (PGDAA) dite déclaration de Malabo sur la transformation de l’agriculture africaine met l’accent sur l’implication des acteurs publics et privés dans la transformation de l’agriculture africaine. Dans ce contexte, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, en partenariat avec l’Union africaine, s’est réunie à Abuja du 12 au 14 juin 2024 pour revoir la politique agricole de la Cedeao (Ecowap) afin d’en assurer la cohérence, la pertinence et la complémentarité, et d’éviter la duplication des efforts, souligne un communiqué de l’organisation. Ce processus implique « des consultations avec les parties prenantes, des recherches, des analyses et une mobilisation politique, qui aboutiront à une déclaration du nouvel agenda en janvier 2025 ». L’objectif visé était de « faciliter la diffusion, la sensibilisation, la socialisation, la création d’une dynamique et l’adhésion politique au processus et aux questions de l’Ecowap/Pgdaa post-Malabo ».
Les États membres ont également « réfléchi et partagé leurs expériences et leurs meilleures pratiques au cours des 20 dernières années afin d’informer l’avenir, d’avoir une perspective plus large et d’établir un consensus sur les questions clés et les options techniques ». Selon M. Sy Alain Traoré, le Directeur de l’Agriculture représentant la Commissaire aux Affaires Economiques et à l‘Agriculture de la Cedeao, « la croissance agricole significative en Afrique de l’Ouest est stimulée par la mise en œuvre des Plans Nationaux d’Investissement Agricole (Pnia) et l’amélioration des allocations budgétaires et du suivi et de l’évaluation dans l’ensemble des 15 États membres ».
Aussi, « malgré ces progrès, la sécurité alimentaire est confrontée à des défis tels que le changement climatique, le Covid-19, la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le banditisme et l’insécurité », a-t-il poursuivi. Tout en insistant sur « la nécessité d’une action collective pour résoudre ces problèmes », il a également souligné « la pression exercée par la croissance démographique et l’urbanisation » et appelé à « des mesures plus efficaces et efficientes, soutenues par une volonté politique, pour développer l’agriculture et assurer la sécurité alimentaire de tous les citoyens ».
Malamine CISSE