Publié le 5 Mar 2013 - 15:17
TRANSPORT FERROVIAIRE

La Grande centrale de Dakar sauvée de la démolition

 

La grande gare de Dakar ne sera plus démolie comme le souhaitait l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade. Selon le ministre des transports, Thierno Alassane Sall, la gare sera mise à la disposition du Petit train de banlieue (PTB).

 

 

Le projet de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui voulait démolir la Grande gare de Dakar tombe à l’eau. L’ancien chef de l’État avait pris la décision de faire construire en lieu et place un parc culturel. Les nouvelles autorités en ont décidé autrement.

 

Selon le ministre des Transports et des Infrastructures, Thierno Alassane Sall, ''le gouvernement actuel a pris la décision de remettre au PTB (Petit train de banlieue) la gare centrale et de l’accompagner dans la réhabilitation des voies et autres''. M. Sall l'a annoncé hier, à sa sortie du conseil interministériel sur la problématique du transport ferroviaire, présidé par le Premier ministre, Abdoul Mbaye.

 

D’après le ministre de tutelle, ''il n’est pas concevable qu’une ville moderne comme Dakar ne dispose pas d'une gare ferroviaire''. Et avec une réhabilitation, la gare centrale devrait retrouver son rôle premier. Ainsi le Petit train de banlieue, qui est passé de 70.000 passagers entre 2006 et 2008 à 40.000 aujourd’hui, retrouvera, d'après Thierno Alassane Sall, ses services.

 

Par ailleurs, en raison des contraintes économiques liées à la cherté des produits pétroliers, le Sénégal a besoin de développer, à nouveau, son réseau ferroviaire qui constitue le premier réseau de transport moderne dans notre pays. Ainsi, souligne M. Sall, des projets intéressants seront mis en place pour relier certaines régions comme Ziguinchor-Tamba, Matam-Tamba. Et déjà, les études de faisabilité auraient démarré avec l’aide des partenaires techniques et financiers. ''Le Sénégal a besoin d’un réseau ferré qui maille le pays. Nous sommes 13 millions de sénégalais et dans 25 ans, nous serons 20 millions. Une capitale sans transport ferroviaire adéquat n'en est pas une . Il y autant de raisons qui plaident pour un réseau ferroviaire'', a indiqué le ministre.

 

Réseau ferré : le défi du financement

 

Mais il se pose alors la question du financement car, souligne-t-il, ''aucun État n’est en mesure d’investir dans l’entreprise ferroviaire''. D’où la nécessité d’une réforme institutionnelle et juridique qui permet de changer les modalités de financement. ''Il est important de modifier l’arsenal juridique pour faire en sorte que les meilleurs outils, la meilleure qualité et les infrastructures soient mis en place'', insiste l'officiel. Même s’il ne veut pas s'avancer sur le coût des projets, Thierno Alassane Sall note qu’avec 311 km, en raison de 1,7 million de dollar le coût du km, c’est ''au tour de 647 millions de dollars (près de 326 milliards Fcfa), y compris le matériel roulant, les ouvrages''.

 

 

 

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

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