Publié le 24 Nov 2022 - 21:45
UNIVERSITÉ AMADOU MAKHTAR MBOW DE DIAMNIADIO

Macky Sall annonce son inauguration le 1er décembre 2022

 

En Conseil des ministres, le président a fait savoir qu’il comptait décerner le prix Cames pour la recherche à cette occasion.

 

Pour fêter l’excellence dans la recherche de solutions pour la satisfaction des besoins des populations, le président de la République donne rendez-vous aux chercheurs dans un cadre de recherche flambant neuf.

Hier, en Conseil des ministres, Macky Sall a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de ‘’prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer l’ouverture, dans les meilleures conditions, de la nouvelle université publique Ahmadou Makhtar Mbow de Diamniadio, dont il procédera à l’inauguration du campus le 1er décembre 2022’’. À cette occasion, renseigne le communiqué du Conseil des ministres, le prix du Cames pour la Recherche sera remis.

Ce prix, renommé prix Macky Sall pour la Recherche, vise trois objectifs : favoriser les collaborations entre enseignants-chercheurs et chercheurs des PTRC (Programme thématique de recherche du Cames) pour aider les États membres et à renforcer la résilience économique face aux multiples crises internationales et leurs conséquences négatives sur la santé, la société et les économies de l’espace Cames ; soutenir un projet fédérateur développé à partir des PTRC, en réponse à la problématique de la résilience économique et la durabilité des politiques de développement ; et faire acquérir aux pays de l’espace Cames, à partir des PTRC, des mécanismes synergiques, pour aborder un problème crucial et vital de société sous plusieurs angles pertinents.

Le prix Macky Sall pour la Recherche décerné à l’occasion de l’inauguration

Avec un financement exceptionnel de 60 millions F CFA cette année, il s’adresse aux enseignants-chercheurs(es), aux chercheurs(es) et aux doctorants(es) des institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) de l’espace Cames affiliés à un des PTRC. Toutefois, une collaboration avec les autres enseignants-chercheurs d’ailleurs et ceux de notre espace est possible via les PTRC.

Restant dans l’excellence, le chef de l’État a magnifié les brillants résultats des candidats du Sénégal aux récents concours d’agrégation du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (Cames). Il s’agit de l’édition 2022 du 21e Concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales du Cames tenue cette année à Abidjan. Sur 70 candidats de ses différentes universités, le Sénégal a obtenu 68 admissions. Seuls un candidat de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et un autre de l’université Gaston Berger de Saint-Louis ont été recalés. L’Ucad s’en sort ainsi avec 51 admis sur 52 candidats, tandis que l’UGB réussit à inscrire sept candidatures admises sur huit. Les universités de Thiès et de Ziguinchor ont, chacune, obtenu la réussite de leurs six candidats.

Ces résultats qui ont placé le Sénégal premier rang sur le taux d’admission, avec des candidats majors dans 20 spécialités, confirment, selon le chef de l’État, ‘’la qualité des enseignants et du personnel académique et de recherche de nos universités’’. Les nouveaux agrégés, ainsi que toute la communauté universitaire, ont effectivement  reçu  les félicitations du président de la République.

Restructuration de la société nationale La Poste

Malheureusement, tout ne tourne pas rond dans le pays. Et dans certains secteurs, dont La Poste, c’est la catastrophe. Cette institution traverse, depuis des années, une situation financière difficile, à cause d’une gestion décriée par les syndicats, mais également d’un manque d’innovation face à la concurrence pour capter des ressources. Le groupe, qui compte plus de 4 000 agents, a perdu plus de la moitié de son capital social en enregistrant un déficit de 32,8 milliards F CFA, selon un rapport du ministère des Finances. La société publique, qui a pour mission principale de fournir un  service universel postal, croule sous une dette de 189 milliards F CFA auprès de l’État.

Devant l’importance stratégique et le rôle fondamental de ce service public dans la vie économique et sociale du Sénégal, le chef de l’État a demandé au Premier ministre et aux ministres chargés des Finances et des Postes et Télécommunications ‘’de prendre toutes les mesures idoines, en relation avec toutes les parties prenantes, afin d’accélérer le processus de restructuration de la société nationale La Poste et la relance durable des activités techniques, économiques et financières de l’entité’’. Ceci a abouti au limogeage du directeur général de La Poste, Abdoulaye Bibi Baldé, le mercredi 12 octobre 2022, afin d’apaiser la tension entre les travailleurs. Macky Sall a également invité le Premier ministre à finaliser le plan de transformation de la SN/La Poste avant fin décembre 2022.

Lors d’une sortie récente dans la presse, le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Moussa Bocar Thiam, a fait savoir que le gouvernement travaille, depuis 2016, en étroite collaboration avec les acteurs, pour mettre en place un plan de relance de La Poste jugé nécessaire par l’ensemble de l’écosystème. Ce plan de restructuration permettra d’identifier les véritables problèmes auxquels l’entreprise est confrontée, notamment le poids de la masse salariale qui avoisine les 18 milliards F CFA par année.

Aujourd’hui, indiquait-il, La Poste a  quasiment toutes ses recettes estimées à 1,2 milliard FCFA par mois qui passent dans la masse salariale.

Un plan national de mise aux normes des bâtiments et édifices

De la relance des activités de La Poste, le Conseil des ministres s’est penché sur la prévention des personnes en danger. Celles qui fréquentent les bâtiments en ruine. Ainsi, le président de la République a demandé au ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique d’engager, en relation avec le ministre de l’Intérieur et le ministre auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, l’exécution d’un plan national de mise aux normes des bâtiments et édifices, conformément aux codes de l’urbanisme et de la construction, et au dispositif de protection civile. Le chef de l’État a également demandé au ministre de l’Intérieur et à celui chargé des Collectivités territoriales, de veiller, en rapport avec les autorités administratives déconcentrées et les maires, au recensement consensuel et à la démolition concertée des bâtiments menaçant ruine.

Trois jours après le lancement de la campagne de commercialisation arachidière, le chef de l’État a invité le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire à engager des concertations avec tous les acteurs impliqués (CNIA, associations de producteurs, huiliers, banques, exportateurs…), en vue d’assurer, sur la base du prix plancher du kilogramme d’arachide fixé, le bon déroulement et le suivi adéquat de la campagne. Pour cette année, le prix d’achat du kilogramme d’arachide est arrêté à 275 F CFA. Dans l’optique d’une meilleure maîtrise des marchés et des circuits de commercialisation de l’arachide, Macky Sall instruit le gouvernement de faire une revue globale des crédits de campagne alloués aux producteurs et de bâtir des consensus durables entre les huiliers, les producteurs et les opérateurs.

Le Japon finance la phase 2 du Programme d’appui à la Couverture maladie universelle

Au plan sanitaire, le chef de l’État a demandé au gouvernement de veiller à la mise en œuvre optimale de la phase II du Programme d’appui à la Couverture maladie universelle qui vient de bénéficier d’un important concours financier du Japon.

En effet, en juin 2022, Tokyo a signé en faveur du Sénégal plus de 52 milliards F CFA pour trois financements : le Projet bourses de développement des ressources humaines, la phase 2 du Programme de soutien à la Couverture maladie universelle (CMU) et le Programme d’assistance alimentaire pour l’année fiscale 2022.

Enfin, le chef de l’État a rappelé la nécessité de finaliser l’évaluation des missions, de l’organisation, du fonctionnement des activités et des systèmes de financement et de paiement de l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU) depuis sa création.

Lamine Diouf

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