Comment la Sococim a aidé à sauver le tuyau défectueux
Les pièces livrées à l'usine des eaux Keur Momar Sarr ''vont tenir longtemps si la soudure sur place a été bien faite''. C'est ce qu'a déclaré le responsable de la chaudronnerie de cimenterie Sococim, El Hadji Gorgui Ndiaye, hier lors d’une visite guidée dans la chaudronnerie de l’usine, en marge d'une cérémonie de distribution de moutons de Tabaski aux imams et oulémas de Rufisque et de Bargny.
M. Ndiaye a confirmé que la pièce en service actuellement à l’usine de Keur Momar Sarr a été entièrement confectionnée par la cimenterie de Rufisque. ''C’est la pièce que nous avons fabriquée ici qui est actuellement en service'', a explique M. Ndiaye, notant que l'outil livré est en fer et non en fonte comme celui qui a explosé. ''Nous avons fabriqué deux tronçons de 1 500. Donc, 3 mètres de longueur sur un diamètre de 830. Cette pièce que nous avions livrée, c’était une pièce de rechange. Et ils nous ont dit que ce sont des pièces de rechange qu'ils voulaient au cas où les réparations faites sur place lâchaient'', a expliqué l'officiel de la cimenterie, soulignant que sa société l'a confectionnée ''en 48 heures''. Ce qui n’était pas évident, a-t-il ajouté, avançant que les pièces livrées sont ''fiables'', même s'il se veut prudent : ''Lorsque les pièces devaient être soudées, ils nous ont dit qu’il y avait sur place des soudeurs attitrés.'' Il a ajouté en outre que les techniciens de la Sococim ont été sollicités par ceux de la Sde pour la fabrication ''d’une bribe en épaisseur 60, d’un diamètre de 1 230. Pour la confection de cette bribe, ils avaient aussi pris une autre société de la place mais (les responsables de la Sde) se sont rendus compte que le travail de la cimenterie est inégalable par rapport à celui fait par cette société''.
Se réjouissant de ce que l'outil livré par Sococim continue de faire fonctionner la station d'eau, il a soutenu que le pouvoir et la Sde pouvaient ne pas se tourner vers la France pour faire la commande de la pièce qui a fait défaut pendant plus de deux semaines, privant d'eau une bonne partie des Dakarois. A en croire le responsable de la chaudronnerie de la société, ''la Sococim-industries a du matériel capable de réaliser des choses que même l’État commande à l’étranger''.