Publié le 12 May 2023 - 14:23
VALIDATION RAPPORT DE MISE EN OEUVRE DU PSE

Les progrès et contraintes du Pap2

 

L’atelier de validation du rapport diagnostic et de formulation de la Stratégie du Plan d’actions prioritaires 3 PSE (2024-2028) a démarré, mardi, pour trois jours à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar. Un bilan provisoire sera fait, en plus de soulever les contraintes de développement.

 

Faire le diagnostic de la phase II du PSE, en perspective de la formulation du Plan d’Actions prioritaires du PSE (2024-2028). C’est ce à quoi s’attellent les participants (Administration, élus locaux, secteur privé, société civile, universités et centres de recherche et PTF) à l’atelier de validation du rapport diagnostic et de formulation de la Stratégie du Plan d’actions prioritaires 3 PSE (2024-2028) qui a démarré hier. Mouhamadou Bamba Diop, représentant du ministre de l’Économie, de la Coopération et du Plan à la rencontre, a rappelé que la réalisation des ambitions du PSE nécessite une bonne gouvernance, une sécurité renforcée, une stabilité sociale et politique, ainsi qu’un État de droit consolidé.

Car, aujourd’hui, les populations exigent de plus en plus de l’État davantage de justice et d’équité sociale et territoriale, plus de transparence, de reddition des comptes, d’efficacité et d’efficience dans la gestion des affaires publiques.

Conscientes de cela, déclare le directeur général de la Planification et des Politiques économiques, les autorités ont inscrit le PSE dans l’amélioration des politiques et mesures que l’État a mises en œuvre pour le développement de l’Administration publique.

Ainsi, Mouhamadou Bamba Diop indique que l’atelier va permettre de valider le diagnostic de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent qui s’est déroulée entre 2019 et 2023. Notamment, en parcourant l’état de mise en œuvre. Cela permettra aussi de regarder les progrès notés, en 10 ans de mise en œuvre, mais également les difficultés rencontrées pour pouvoir les adresser prochainement. ‘’Sur ces dix dernières années, le Sénégal a renoué avec la croissance économique. Un taux supérieur à 5, voire 6 % de croissance a été réalisé en moyenne, ce qui est inédit comparé à ce qui a été observé avant 2014. On avait le taux de croissance économique qui tournait autour de 3 %. Donc, on a pratiquement doublé le taux de croissance économique. Ceci s’est matérialisé par une progression du revenu per capita de 25 %, entre 2014 et maintenant. L’autre élément qui est sorti du diagnostic est que des progrès ont été notés au niveau social, avec l’espérance de vie qui est à 68 ans. Ce qui témoigne des efforts que le gouvernement a eu à faire sur ces dix dernières années, pour renforcer l’offre en matière d’infrastructures hospitalières, mais également la qualité du personnel’’.

Il ajoute : ‘’L’offre éducative a été renforcée, car il y a des collèges, des lycées dans les coins les plus éloignés, dans les départements et les chefs-lieux de région. Au niveau de l’électrification, des bonds ont été réalisés. On a doublé l’installation et la puissance. On peut doubler au niveau des infrastructures. On peut parler des autoroutes et des linéaires qui ont été réalisés de façon globale.’’

200 contraintes identifiées

Également, le directeur général du PPE a soulevé les difficultés majeures qui ont été enregistrées. Il renseigne que les quatre commissions ont identifié près de 200 contraintes qu’ils ont essayé de synthétiser en 55 contraintes. Un autre exercice a été fait pour en sortir 13.

Ainsi, fait remarquer M. Diop, à charge pour l’État et les acteurs au développement de trouver les solutions lors des échanges de ces trois prochains jours. Lever ces contraintes permettra davantage de résultats et de progrès économique et social pour le pays.

‘’Je peux donner deux contraintes : une contrainte motrice et une contrainte relais. Ce sont les faibles ressources dédiées aux collectivités territoriales, parce que le développement, c’est à la base au niveau des territoires. Et les acteurs majeurs au niveau des collectivités sont soit les maires, soit les présidents de conseil départemental. On souhaite, dans les années à venir, conformément à l’Acte 3 de la décentralisation, faire des pas en avant en matière de territorialisation des politiques publiques, en dotant ces collectivités davantage de moyens pour pouvoir participer à l’effort au développement. L’autre difficulté qu’on note, c’est que nous souhaitons que les efforts réalisés par le secteur privé soient multipliés, pour prendre le relais en matière de création de richesses, car l’État a fait des efforts sur ces dix dernières années. Ceci devrait se faire en complémentarité avec l’investissement public’’, estime-t-il.

‘’La difficulté identifiée : c’est comment faire les réformes nécessaires pour que le secteur privé soit davantage impliqué dans le développement économique et social. Il contribue au taux de croissance pleinement réalisé, à travers l’investissement économique. On voudrait qu’il prenne le relais en matière d’investissement économique et de création d’emplois’’, avance-t-il.

Ensuite, le directeur général de la Planification et des Politiques économiques est revenu sur la question de la souveraineté alimentaire qui était un objectif, avec la révision du Pap 2 érigeant la souveraineté alimentaire et pharmaceutique comme priorités nationales, notamment les productions céréalières, l’élevage avec la production laitière et, dans une moindre mesure, l’aquaculture qu’il faut booster pour atteindre les 50 mille tonnes à l’horizon 2025.

NDEYE KHOUDIA DIENG (STAGIAIRE)

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