Publié le 8 Aug 2018 - 01:07
VISITE DU FRONT A LA DELEGATION DE L’UNION EUROPEENNE

 L’opposition alerte sur les 8 plans du pouvoir

 

Le Front démocratique et social de résistance nationale (Frn) était hier au siège de la Délégation de l’Union européenne (Ue) pour dénoncer ‘’les agissements du régime du Président Macky Sall’’.

 

L’opposition sénégalaise, regroupée dans le Front démocratique et social de résistance nationale (Frn), n’est pas prêt à renoncer au combat. Mamadou Diop Decroix et Cie continuent de vilipender le régime en place auprès des autorités religieuses et missions diplomatiques au Sénégal. C’est dans ce sens qu’ils étaient hier au siège de la Délégation de l’Union européenne pour, disent-ils, alerter sur les 8 plans du gouvernement. A en croire leur porte-parole du jour, Macky Sall et son pouvoir savent qu’il leur est impossible de se faire réélire à la prochaine présidentielle à travers un scrutin transparent et sincère. D’après Habib Sy,  c’est ce qui  pousse les tenants du pouvoir à  ériger une stratégie et un plan avec des phases qui sont au nombre de huit (8). C’est en ce sens que  le membre du Frn  dénonce, entre autres,  la modification unilatérale de la Constitution par ‘’le bais d’une majorité mécanique à l’Assemblée nationale et sans débat’’. 

En outre, Habib Sy indexe l’opacité du processus électoral car, selon lui, seul le pouvoir dispose des éléments essentiels du fichier. Devant la Délégation de l’Union européenne, Le leader du mouvement espoir et modernité (Pem) / ‘’Yaakaaru Réew mi’’ et ses alliés se sont offusqués de l’instauration du parrainage qui, à leurs yeux,  peut être considéré comme ‘’une prison des signatures’’. Toujours dans le chapitre des dénonciations, les membres du Front n’ont pas omis l’utilisation ‘’partisane’’ du budget national.

‘’Le budget 2018 -2019 est qualifié de social alors qu’il n’en est rien. Ils sont en train de procéder à des  financements à travers la Der (Délégation à l’entrepreneuriat rapide) juste à des fins électoralistes, afin que  demain les bénéficiaires puissent voter  pour Macky Sall. Or le budget appartient à tous les Sénégalais’’, souligne Habib Sy. Le candidat à l’élection Présidentielle de février 2019 est d’avis que tous ces points constituent aujourd’hui une menace  pour  la stabilité nationale.  ‘’ Depuis 1992, il y a un code électoral consensuel sur la base duquel nous votons et il  n’y a jamais  eu  de contestations d’élection.

Les différents régimes se sont succédé sans heurts ; pourquoi ne pourrait-on pas organiser les élections sur la base de ce consensus qui a été obtenu ? Notre pays est menacé parce que l’opposition ne va pas se laisser faire’’, avertit l’ancien ministre sous le régime de Wade.  A l’en croire, le Front se considère comme  un instrument d’alerte qui veut jouer son rôle en attirant l’attention des Sénégalais, de la communauté internationale et de  l’Union européenne qui, selon lui, constitue le principal bailleur du Sénégal.

 ‘’Nous avons attiré leur attention sur les risques que  notre pays pourrait connaître pour que, eux aussi  puissent jouer leur rôle historique et qu’on ait des élections apaisées, libres et transparentes’’, rassure Habib Sy. L’ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Wade estime d’ailleurs  que  leur message  a été ‘’bien compris, bien entendu. ‘’Nous espérons qu’il y aura des développements, les jours à venir. Nous ne voulons que la paix et la stabilité de notre pays, mais Macky Sall et son pouvoir ne semblent pas le vouloir’’, a-t-il soutenu. Pour ensuite rappeler qu’en 2012, l’Union européenne s’était bien impliquée dans le processus électoral en mettant en place  un comité de veille où tous les partis étaient représentés. ‘’Nous espérons qu’ils ne vont pas faire moins que ce qu’ils ont fait en 2012. Nous espérons qu’il y aura des résultats positifs, l’essentiel est qu’ils fassent passer le message auprès du Président Sall afin que ce dernier puisse rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard. Je ne cracherais pas sur un comité de veille identique à celui de 2012 où il y avait toutes les parties prenantes’’, déclare l’ancien maire de Linguère.

HABIBATOU TRAORE

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