La partition médico-sociale de ''S’unir pour aider''
Plusieurs écoles de Yeumbeul, dont les Cours élémentaires Momar Khary Diop, Abdou Ndiaye et Mady Ndiaye, ont abrité samedi des consultations médicales gratuites, ainsi qu’une remise de dons.
Ces actions caritatives ont été menées par le collectif ''S’unir pour aider'' qui regroupe, depuis 2009, les associations SOS Médecins, Action Solidaire pour les Sinistrés du Sénégal (A3S), Special Olympics et Life et les jeunes du réseau social Sunucause. Depuis la fin août, ces structures s’activent pour aider les populations sinistrées dans le cadre d’opérations appelées ''maraudes''.
''Nous avons pu prodiguer des soins, offrir des médicaments et prendre, d’une manière générale, les constantes de 100 à 130 personnes depuis le début des consultations'', a expliqué Dr Massamba Sassoum Diop, président de SOS Médecins, samedi au Cours élémentaire Momar Khary Diop. ''Grâce à notre ambulance médicalisée, on peut traiter un grand éventail de pathologies sur place, à l’exemple de plusieurs risques d’infarctus que nos médecins ont pu écarter. Quant aux pathologies plus graves, ils peuvent en référer à leurs collègues dans les hôpitaux et ainsi faire admettre des patients qui, en temps normal, n’ont pas accès à ces soins parce que trop coûteux ou éloignés'', a ajouté M. Diop. Des soins qui tombent donc à pic pour des gens qui, ayant tout perdu, mènent jour après jour un âpre combat pour ne serait-ce que subsister. L’exemple des familles réfugiées dans ladite école, confrontées à une coupure d’eau pour facture impayée depuis plusieurs jours, en est la parfaite illustration.
Soins, médicaments sont certes des dons précieux faits aux populations mais les ''maraudes'' sont avant tout des actions dont le but est de réconforter les populations qui vivent, parfois, dans des conditions abominables : ''Notre groupe mobile d’intervention est, depuis le 26 du mois dernier, en contact avec les sinistrés et il faut dire que l’essentiel du travail est, certes, d’offrir des consultations mais surtout de recenser les besoins des populations. On a pu constater, depuis le début des opérations, que les gens sont rassurés de notre présence, surtout par rapport au risque de maladies infectieuses qui les menace'', a dit Boubou Ndiaye, un ingénier en génie civil membre de l’A3S.
Outre le secours médical, les ''maraudes'' comportent un autre volet tout aussi important : celui consacré au bien-être matériel des populations et assuré par les tweeters de Sunucause. Ils ont distribué plusieurs tonnes de vêtements, moustiquaires, eau et nourriture dans les différents sites. ''Nous avons plus d’1 tonne de riz avec nous, de même que des vêtements, des kilos de lait en poudre et autres denrées de première nécessité. Ce n’est pas grand-chose mais notre philosophie est que chacun, à son échelle, peut faire une différence'', selon Cheikh Fall, porte-parole du mouvement virtuel. Une devise observée au pied de la lettre au vu, samedi, des résultats concrets de la campagne de vente de t-shirts qui a, depuis le mois dernier, été mise en place par Sunucause en faveur des sinistrés.
Sophiane Bengeloun
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