Programme de déminage humanitaire en Casamance

Au niveau du Centre national d’action antimines au Sénégal (CNAMS), le moral du personnel n’est plus au beau fixe depuis des mois. En effet, le programme de déminage humanitaire en Casamance traverse actuellement une phase critique. Pilier essentiel pour l’atteinte d’un Sénégal libre de mines et pour la réussite du Plan Diomaye pour la Casamance, ce programme, selon un communiqué parvenu à la rédaction d’EnQuête, fait face à de sérieuses difficultés liées à la mobilisation du budget alloué par l’État pour l’année 2025.
Malgré une volonté politique affirmée en faveur du retour sécurisé des populations déplacées et une augmentation du budget, le Centre national d’action antimines au Sénégal (CNAMS), déplore la même source, à travers son Projet d’assistance à la lutte antimines en Casamance (Palac), peine à accéder effectivement aux fonds inscrits pour l’exercice en cours. ‘’Cette situation compromet lourdement le fonctionnement du Programme.
Elle découle en grande partie de décisions managériales inappropriées, ayant pour conséquences : le retard dans le paiement des salaires du personnel jusqu’à présent, la suspension de la connexion internet, l’accumulation de factures d’eau et d’électricité impayées. A cela s’ajoute un déficit de communication de la part de la Direction, aucune explication officielle n’ayant été fournie, à ce jour, pour justifier cette paralysie. Aussi, le climat social au sein du Cnams se détériore.
Des actes de médisance, de dénigrement, des propos irrespectueux voire injurieux à l’encontre du personnel, ont contribué à instaurer un environnement de travail délétère et peu propice à la mission’’ a regretté le personnel dans le document. En conséquence, l’ensemble des activités du Cnams se trouve paralysé, les missions de supervision sur le terrain sont compromises, mettant en péril le bon déroulement des opérations de déminage en Casamance. ‘’Face à cette crise, des mesures urgentes s’imposent pour préserver les acquis du Programme, restaurer un climat de confiance au sein des équipes et garantir la poursuite des opérations en faveur des populations affectées’’, a conclu la note.