Publié le 25 Sep 2013 - 01:20
ZATOR MBAYE (DÉPUTÉ ET MEMBRE DE L’AFP)

«L’Afp ne travaille pas à la candidature d'El Hadji Malick Gakou en 2017»

 

 

Accroché en marge d'une manifestation politique tenue ce week-end à Dakar, Zator Mbaye, député membre de l'Alliance des forces de progrès (AFP) affirme que la succession de Moustapha Niasse se prépare mais que rien n'est encore arrêté.

 

L’Assemblée nationale s’apprête à renouveler son bureau. Peut-on s’attendre à des changements profonds ?

Nous allons naturellement vers le renouvellement de l’Assemblée nationale qui se fera dans les prochaines semaines. Ce à quoi on peut s’attendre, c’est une continuité dans la rupture. Cela veut dire que de bonnes décisions seront prises par les autorités pour un meilleur devenir du pays. Nous avons beaucoup de chantiers qui nous attendent notamment le toilettage du règlement intérieur, beaucoup de projets de loi et de propositions de loi. Nous ferons tout ce qui est en nos possibilités pour que tout se passe très bien.

 

L’immobilisme de l’Assemblée a été dénoncée durant la session écoulée.

Heureusement que vous avez parlé d’immobilisme. Cela veut dire que l’Assemblée nationale est très mobile ! Je rappelle que nous sommes en période de vacances parlementaires. Cela veut dire que la session unique est arrivée à son terme depuis le mois de juin. Mais depuis cette date, il y a des missions parlementaires, des séminaires de formations, notamment la loi sur le tabac. Nous nous penchons également sur le règlement intérieur. Nous ne faisons pas des activités connues du public, mais je puis vous assurer que tous les députés, à l’heure où je vous parle, font un travail de terrain. Ils sont au niveau de leur base respective pour recueillir les préoccupations des populations dans le but de préparer le discours de politique générale du Premier ministre en octobre, mais aussi la loi de finance que nous aurons à étudier.

 

Après le départ de Rewmi de Benno Bokk Yaakaar, on évoque de plus en plus l’exclusion de ses députés du Bureau de l’Assemblée nationale.

La question du bureau est éminemment politique. Nos différents leaders, le moment venu, se prononceront sur cette question-là. Le dernier mot revient aux députés. Il leur appartient de voter pour tel ou tel autre. Je ne puis vous dire à l’heure actuelle qui partira, qui restera.

 

On parle aussi d'un futur groupe parlementaire de Rewmi. Comment l’appréhendez-vous ?

Je suis membre de l’Afp, et en tant que politique, je ne veux pas m’immiscer dans ce qui se passe dans un autre parti. C’est un problème rewmo-rewmiste. Je ne voudrais pas m’aventurer là-dessus. Ce que je sais, c’est que la coalition Benno Bokk Yaakkar reste plus que jamais soudée et prête à affronter tous les défis qui sont devant elle. L’important, c’est d’aider le gouvernement et le président de la République pour qu’en 2017, on puisse présenter un bilan positif.

 

Mais le départ des députés de Rewmi serait quand même une grosse perte…

Ce n’est pas un départ en tant que tel ; ils sont toujours députés de Benno Bokk Yaakaar. Je vous rappelle que lorsque nous battions campagne, nous disions aux Sénégalais que pour une première fois, nous avons une coalition de coalitions...

 

Qu'en est-il de la succession de Moustapha Niasse ?

Je précise que Moustapha Niasse n’est pas un carriériste. Aujourd'hui, l’Afp ne travaille pas à la candidature de El Hadji Malick Gakou en 2017 ou d’une quelconque personne. L’Afp aujourd’hui travaille pour la résolution des problèmes des Sénégalais, et il faut que les Sénégalais le comprennent. Toute personne qui a une ambition personnelle pourra, le moment venu, la développer en dehors ou au sein du parti. Nous sommes un parti de démocratie. Nous travaillons pour un rajeunissement de son personnel. Toutes les grandes instances sont détenues par les jeunes. A Pikine, vous avez Pape Sagna Mbaye qui est très jeune par rapport à ses concurrents ; à Dakar, vous avez le Dr Malick Diop ; à Thiès il y a Mbaye Dione, etc. L'Afp est en train de bouger. Maintenant, toute œuvre humaine est perfectible. Mais rappelons que l’Afp ne travaille pour personne d'entre ses hauts responsables.

 

Quelle échéance pour le passage de témoin ?

On ne peut pas avoir une échéance parce que nous avons démarré le processus de renouvellement avec la vente des cartes de membre. Ce processus ira jusqu’à son terme pour qu’on puisse aller vers un congrès qui va naturellement consacrer l’élection d’un secrétaire général, d’une présidente des femmes, d’un secrétaire général des jeunes. L’Afp reste un parti attractif, moderne, constant, qui respecte sa ligne.

 

 

 

Section: