L'AFP de Niasse dénonce le pillage des libéraux et ordonne la restitution des biens mal acquis
Réuni au sein du bureau politique hier, l'Alliance des Forces pour le progrès a dénoncé la gestion du pouvoir de Wade et de ses alliés accusés d'enrichissement illicite. Dans le communiqué de la formation politique parvenu à notre rédaction, l'AFP n'est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger le pillage des ressources sous l'ère libérale au détriment de la population.
« Un groupe d’individus s’est employé, douze années durant, à piller de manière systémique les maigres ressources nationales, aux fins d’enrichissement personnel à une vitesse météorique et au profit d’un innommable projet de dévolution dynastique, en déroulant une stratégie de promotion de la corruption, de la violence et de l’impunité », note le communiqué.
Pour cela, le parti de Moustapha Niasse ordonne la restitution des biens publics par un régime qu'ils qualifient de « pseudo libéral » . « C'est la raison pour laquelle le devoir de rendre compte et la restitution de bien mal acquis ne sont pas négociables », poursuit la déclaration.
En effet, certains barons de l'ancien régime sont poursuivis par la justice sénégalaise pour enrichissement illicite. Pour cela, la Cour de Répression de l'enrichissement Illicite a été mise sur pied avec pour objectif, la traque de tous les biens mal acquis.
Karim Wade, entendu il y a quelques jours à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane va devoir repasser devant les enquêteurs demain. En attendant, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade et six autres libéraux sont interdits de sortir du territoire national.
Si les responsables du PDS souhaitent être entendus par la Haute Cour de Justice plutôt que par la CREI, au vu de leur statut d'anciens ministres, le nouveau pouvoir ne faiblit pas dans sa volonté de recouvrer l'argent mal acquis.
Le président Macky Sall avait exigé que toutes les personnes qui sont convoquées par la justice aillent répondre, lors d'un déplacement qu'il effectuait aux Pays-Bas.
Rémy MALLET