Publié le 21 Feb 2012 - 09:38
A CAUSE DES VIOLENCES POLITIQUES

Pas de Mardi-Gras, cette année

 

Mardi-Gras. Cette fête marque le début d'une nouvelle vie : Le temps de carême de la religion chrétienne. Cette année, la fièvre du Mardi-gras n'est pas ressentie au sein des écoles et des paroisses qui organisent des bals masqués pour divertir les jeunes. Situation oblige, les violences politiques sont passées par là. Il est 12h 30mn ce lundi (hier) au groupe scolaire ''Saint Pierre'' de la zone A. Le lieu est désert. Assis sur une chaise, le vigile surveille les entrées et sorties. C'est assez surprenant à cette heure de la matinée qu'il n'y ait pas d'élèves dans l'école. ''Les élèves du Lycée Blaise Diagne sont venus nous déloger ce matin. C'est pour cette raison que nous n'avons pas fait cours'', confie Raphaël Faye, préfet de l’élémentaire. Pour cette année, il n'y aura pas de Mardi-gras au groupe scolaire Saint Pierre. Selon lui, l'école a sursis à toutes les activités à cause de la situation chaotique du pays. ''Il n'y aura pas de Mardi-gras cette année pour des raisons sécuritaires. Les élèves viendront faire cours et rentrer après. Nous avons décidé de surseoir à la fête'', a informé M. Faye.

 

Après Saint Pierre, cap sur l'école Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Une ambiance électrique accueille les visiteurs. Les enfants sautillent, dansent, courent. Des cris mêlés aux pleurs de ces chérubins créent une atmosphère assourdissante. C'est l'heure de la fin des cours. Si certains parents, par prudence, viennent chercher leurs enfants, d'autres se renseignent sur la tenue ou non du Mardi-gras. Debout dans la salle d'attente, Ibrahima Guindo, caissier, transmet l'information. ''Nous n'allons pas fêter le Mardi-gras. Actuellement, il y a eu trop de violences dans le pays. Par mesure de prudence, nous avons décidé de ne rien faire. D'ailleurs, certains parents interdisent à leurs enfants de venir à l'école jusqu’après le jour du vote'', explique Ibrahima Guindo. Le constat est le même au jardin d'enfants ''La providence'' de la paroisse Sainte Thérèse.

 

Aux Martyrs de l’Ouganda, le décor est tout autre. Les enfants sont sagement assis sur des chaises en plastique. Tous en uniforme de couleur rose, les regards innocents, ils attendent que les parents viennent les chercher. Juste à l'entrée, sur la droite se trouve la direction générale du jardin d'enfants ''Les petits piroguiers''. La directrice Angèle Coly est prise dans ses tâches. ''On ne sait vraiment pas si nous allons organiser une fête ou pas. Tout dépend des enfants. S'ils viennent demain, on le fera parce que beaucoup d'entre eux ne viennent plus à cause des émeutes'', laisse-t-elle entendre. D'ailleurs, les parents n'ont pas encore reçu l'ordre de déguiser les enfants, comme cela a toujours été le cas les autres années. Une chose est certaine, il n'y aura pas grand bruit ce jour de Mardi-gras.

 

 

PIERRE ANZIAN FRÈRE DE LA PAROISSE SAINT DOMINIQUE SUR LE SENS DU MARDI GRAS

''C'est le 7e et dernier jour où l'on doit manger gras avant l'entrée en carême''

 

''Le Mardi-gras est une chose profane. C'est la période festive qui marque la fin de la ''semaine des 7 jours gras'' appelés autre fois ''jours charnels''. C'est le 7e jour qu'on appelle Mardi-gras parce que c'est le dernier jour où l'on doit manger gras avant l'entrée en carême. C'est l'occasion de faire des déguisements collectifs. Pendant le carnaval, tout ce qui est interdit tombe. Maintenant, l’Église l’appelle le ''carême pénétrant'' parce que les fidèles doivent manger maigre pendant 40 jours''.

 

Viviane DIATTA

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