«La Senelec nous doit plus de 50 milliards»
Quelques mois après votre nomination, comment se porte la Sar ?
La Sar est une société où les choses se passent assez difficilement. Elle est pénalisée déjà par la vétusté de ses installations et par ses capacités à raffiner le pétrole. C’est une raffinerie qui traite un million de tonnes, soit 50% des besoins du marché intérieur. Or, quand vous dessinez la courbe de rentabilité pour arriver au point mort, c’est-à-dire le seuil de rentabilité, vous êtes rapidement confronté à des problèmes d'ordre structurel. Malgré tout, la Sar reste un outil indispensable pour la sauvegarde de la souveraineté nationale du Sénégal. C’est pourquoi des mécanismes sont mis en œuvre, notamment le programme d’expansion et d’extension de la raffinerie pour lequel nous nous battons pour porter cette capacité à 3 millions de tonnes. En dehors de cela, il y a aussi un programme de dé-culottage qui pourrait nous permettre très rapidement, avec des investissements mineurs, d’arriver à augmenter la capacité de la raffinerie à 1,5 million de tonnes, ce qui représenterait déjà 75% de nos besoins.
Vos problèmes avec la Senelec sont-ils résolus ?
La Sar a une mission de service public. Le gouvernement nous a instruit depuis 3 ans de vendre des combustibles à la Senelec. Or les difficultés de la Senelec impactent fortement sur la vie de la société. Nous vendons du produit à la Senelec et il se trouve, au moment où je vous parle, que nous avons un encourt au niveau de cette société qui représente plus de 50 milliards de francs Cfa dont 28 milliards sont échus. C’est un coût de services publics que nous supportons difficilement.
Vous êtes aussi le Pcr de Médina Dakhar. Quels y sont vos chantiers ?
C’est des chantiers qui sont constants. Ce que je veux, c’est réunir la jeunesse autour de l’essentiel. Et l’essentiel, c’est l’éducation, la formation et la participation aux œuvres de développement du pays. C’est pourquoi depuis le début de notre mandat en 2009, nous avons fait un focus sur deux aspects principaux, la prise en charge des préoccupations des jeunes et la prise en charge de la problématique au niveau de la collectivité locale.
PAR NDÈYE FATOU NIANG
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