Le GIABA pour un contrôle plus strict des frontières
Le Groupe d'action gouvernementale contre le blanchiment et le financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest (GIABA) plaide pour un contrôle plus strict des frontières dans la sous-région et pour l'intensification des efforts de la coopération internationale à l'intérieur et à l'extérieur de la région.
Le directeur général du GIABA, Abdullahi Shehu, a lancé cet appel lors d'un atelier de formation sur le blanchiment d'argent et la lutte contre le financement du terrorisme au profit des Etats d'Afrique de l'Ouest et du Nord. L'atelier est organisé à Abuja, capitale fédérale du Nigeria, par la Confédération suisse et le gouvernement nigérian, en collaboration avec le GIABA.
Selon M. Shehu, 'il est apparu que les groupes extrémistes locaux peuvent s'associer avec des organisations terroristes étrangères à la région d'Afrique de l'Ouest et cela pourrait entraîner une évolution violente où les militants et extrémistes radicaux locaux nationalistes sont attirés dans le terrorisme international'. Cette analyse a été faite sur la base d'informations faisant état de la présence de cellules dormantes d'Al-Qaïda dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, dont le Sénégal, la Guinée-Bissau et le Mali, qui recrutent en silence et effectuent un travail sur le terrain.
Le patron du GIABA estime que cette tendance préoccupante met en exergue la nature transnationale du terrorisme et de son financement, soulignant que le financement du terrorisme se déroule de manière clandestine. Il a insisté sur la nécessité de collecter des informations et de mener des actions secrètes pour mettre à mal ce phénomène, ajoutant que: 'si les moyens d'acquérir des informations financières et autres formes d'informations sont faibles, alors la probabilité de désorganiser et démanteler le financement du terrorisme diminue'.
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