Aminata Touré liste les conditions pour faire émerger un pays
Porter la croissance économique du pays à 7%. C'est l'ambition du gouvernement du Sénégal qui a lancé samedi dernier le ''Plan Sénégal émergent''. Selon le Premier ministre Aminata Touré, il faut s'appuyer sur des secteurs porteurs de croissance, pour atteindre cet objectif. Au préalable, ''il y a des conditions à réunir pour faire émerger un pays, notamment des infrastructures importantes en matière de transport, un système qui permet à l'agriculture de faire émerger son pôle de croissance, sans compter les secteurs comme le tourisme qui permettent de booster la croissance'', a souligné Mme Touré.
Aminata Touré a également insisté sur les ressources humaines qui feront l'objet de discussions durant le séminaire. ''L’économie actuelle, a-t-elle soutenu, exige des ressources humaines particulières, notamment ce qu'on appelle les STIM (Science, Technologie, Ingénierie et Maths), qui sont nécessaires si on veut émerger en tant que pays qui compte dans la sous-région. Nous sommes un peu en retard par rapport au reste de la sous-région qui affiche un taux de croissance aux alentours de 6%''.
Toutefois, le Premier ministre a affirmé sa détermination à ''combler ce gap et à avancer''. Aminata Touré en a profité pour rappeler les autres engagements du gouvernement. ''Nous avons des engagements pour ce qui concerne les objectifs du millénaire. Nous avons des engagements également que nous avons pris au niveau de la SNDS (Stratégie Nationale de Développement Économique et Social). Tous ces engagements restent. Il y a également les engagements que j'ai pris lors de ma déclaration de politique générale'', a-t-elle rappelé, pour dire que le chantier est grand.
Dans son sillage, le ministre de l’Économie et des Finances Amadou Bâ a soutenu que l'une des principales menaces pour l'avenir de la nation est le caractère faible et erratique de sa croissance économique. ''Le Sénégal est caractérisé par une production de biens à faible valeur ajoutée et qui n'ont permis ni une insertion réussie dans l'économie mondiale, ni une création de richesses'', a dit M. Bâ. A l'en croire, la rupture s'impose et le PSE vient à son heure. ''Il complète toutes les initiatives existantes de politique économique et sociale. Il traduit les aspirations de tout un peuple à accéder à une émergence économique profitable à tous'', a-t-il soutenu.
Viviane DIATTA