Le secteur privé à la traîne
Le secteur privé est un élément essentiel dans le développement économique. Mais pour que ce secteur puisse jouer son rôle, il urge d’améliorer l’environnement des affaires et de réduire la durée des procédures d’installation d’une entreprise. Telle est la conviction de Dominique Dellicour, chef de la délégation de l’UE au Sénégal.
Le Sénégal veut atteindre l’émergence à l’horizon 2035 grâce au projet Sénégal Emergent (PSE). Pour y arriver, notre pays a besoin du concours du secteur privé. Mais le secteur privé national a encore du chemin à faire pour participer au développement économique du Sénégal. Le constat est du Chef de la délégation de l’Union européenne au Sénégal, Dominique Dellicour.
Selon l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, il faut dès à présent mettre les entreprises à niveau et améliorer l’environnement des affaires. Et surtout faire en sorte que les procédures d’installation d’une entreprise soient plus courtes.
Dominique Dellicour a fait cette déclaration hier, à l’occasion d’un atelier sur l’appui aux consultations de l’UE sur le renforcement du rôle du secteur privé dans l’atteinte d’une croissance durable et inclusive au Sénégal. Le Chef de la délégation de l’Union Européenne est d’avis que le secteur privé national a un travail à faire dans le secteur du commerce interne.
‘’Le privé national doit par exemple investir dans la production du riz, pour que les Sénégalais consomment le riz produit au Sénégal, a déclaré Mme Dellicour pour qui l’Union européenne veut contribuer au développement du secteur privé national. ‘’La prospérité et la croissance ne peuvent venir que si on a un secteur privé performant’’. Pour cela, renseigne-t-elle, l’UE a décidé d’appuyer des organisations de producteurs et d’entrepreneurs pour l’exportation, vers le marché européen, de produits comme la mangue, le haricot.
Par ailleurs, à l’occasion de cet atelier, le cabinet KPMG a fait la restitution de l’étude sur l’appui aux consultations de l’UE sur le renforcement du rôle du secteur privé dans l’atteinte d’une croissance inclusive et durable au Sénégal. Il ressort de cette enquête, que les principales contraintes du secteur privé sénégalais sont la faible productivité du travail, le prix des factures élevées, le faible accès au marché et la forte fiscalité.
ALIOU NGAMBY NDIAYE