Le Sénégal ne limide pas a Dakar
Au-delà du fait que vous êtes de Kaolack, pourquoi avoir choisi cette ville pour lancer votre album ''encyclopédie''?
Naturellement nous sommes des Kaolackois, alors nous menons un combat de ‘’Dédakarisation’’. D’habitude tous les grands artistes, quand ils sortent leurs albums, ils font le lancement, la sortie nationale à Dakar, dans la capitale. Nous nous sommes dit que le Sénégal ne se limite pas à Dakar, ce que nous avons toujours réclamé. Donc naturellement pour prouver cela, nous avons choisi de le faire à Kaolack, qui est notre ville d’origine, de naissance. Et nous comptons retourner vers les Kaolackois pour qu’ils nous fassent le feed-back de l’album.
Presque tous les ténors, du hip hop ont un label et montent des projets pour les groupes issus de leur quartier ou ville, qu’est-ce que Keur-Gui a fait dans ce sens ?
Keur Gui a monté le label ‘’penkum side’’, qui date de longtemps, mais c’était juste un projet qui n’était pas encore formel, maintenant le projet est devenu formel depuis trois ans. C’est ce label qui a produit l’album Encyclopédie et va produire les undergrounds de Kaolack, comme ‘’mahalahi’’ et ‘’repeteul ghetto’’, dont les albums vont bientôt sortir au plus tard en décembre. Ce label va aussi produire un jeune de Dakar, ‘’général Diez’’, qui est notre frère. En fin 2014, début 2015, le label ‘’penkum side ‘’ va produire trois albums et monter des festivals.
Etre y en a marriste a apporté quoi de plus, aujourd’hui, à votre carrière d’artiste ?
Avant Y en a marre, nous étions connus que par les rappeurs et peut être par les mélomanes de la musique en général. Mais après l’évènement de Y en a marre, il y a eu un autre public qui s’intéresse à nous. C’est le cas des personnes du troisième âge, qui n’écoutaient pas de la musique. Alors nous avons eu l’intelligence de capitaliser cela, dans l’album ‘’encyclopédie’’.
C’est ce qui nous a inspiré à faire un double tome, dont ‘’opinion publique’’ et ‘’règlements de compte’’. ‘’Opinion publique’’ qui traite des sujets politiques, économiques et sociaux, avec aussi des sons audibles, accessibles comme le single ‘’diogoufi’’. Et dans ‘’règlements de compte’’ pour capitaliser le public déjà acquis, c’est-à-dire le public de ‘’Keur Gui’’.