2015, l’année du Transport
‘’Infrastructures et services de transport de qualité : fondement de l’émergence.’’ C’est le thème de la rencontre organisée hier par le Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement en marge de la 23ème Fidak. Les acteurs du secteur ont présenté leurs projets pour l’année 2015.
‘’2015 sera l’année de réalisation des grands projets en matière de transport’’, prophétise Abdoul Ndéné Sall, Secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire. Cette volonté d’améliorer les moyens et conditions de transport s’inscrit dans un contexte particulier. Malgré une faible superficie (550 km² soit 0,28% du territoire national), la région de Dakar abrite 3 215 255 habitants soit 25% de la population. En outre, elle concentre 80% des activités économiques du pays. C’est donc un véritable poumon économique. Or, la qualité du système de transport d’un pays influe positivement sur sa vitalité économique.
Néanmoins, certaines failles sont à regretter. La vétusté de certains moyens de transport, l’insuffisance et la dégradation de certaines routes et voies ferroviaires, les mauvaises conditions de voyage (la surcharge), les retards constatés dans la desserte… Ce sont entre autres les principales lacunes relevées.
Les différentes sociétés de transport présentes se sont engagées à améliorer la qualité de leurs services. Ainsi, Dakar Dem Dik (DDD) ambitionne de renouveler son parc avec l’achat de 475 autobus. La desserte de certaines régions comme Thiès, Kaolack, Tambacounda, Saint-Louis est également prévue. Tout comme DDD, AFTU entend également rénover son parc avec l’acquisition de 900 véhicules. Cela devrait permettre de réduire le délai d’attente des usagers. Mais le renforcement du nombre et de la qualité des moyens de transport pourrait s’avérer dérisoire s’il n’est pas accompagné d’un bon système d’infrastructures routières. C’est pourquoi, ‘’50 km de routes seront construites chaque année’’, rassure Abdoul Ndéné Sall.
Les moyens de transport ferroviaires ne sont pas en reste. Le Petit Train de Banlieue (PTB) assure un service régulier entre la gare de Dakar et celle de Rufisque en passant par Thiaroye. ‘’Nous transportons 15 000 voyageurs par jour. Nos tarifs varient entre 150 et 200 francs. Ce sont donc des tarifs sociaux’’, confie Joseph Gabriel Sambou. Au départ, le PTB transportait jusqu’à 25 000 voyageurs par jour. C’est la mauvaise qualité du chemin de fer qui contraint les conducteurs à ne pas dépasser la vitesse de 20 km/h. Pour remédier à cette situation, les responsables du PTB projettent de moderniser les infrastructures ferroviaires et d’acquérir de nouvelles rames.
Le développement du transport rural est aussi dans les prévisions des autorités. D’où la mise sur pied du programme national des routes rurales. Lequel entend participer au désenclavement de certaines zones reculées par la construction de routes. Le projet se décline en ces termes : 1 569 km de pistes à construire, 1 840 km de pistes à entretenir et 637 km de pistes à bitumer.
Mariam Diallo (stagiaire)