Publié le 6 May 2012 - 19:36
PORTRAIT-FRANCOIS HOLLANDE

 Le candidat «normal» devenu président

 

Il s'est lancé dans la course à la présidence raillé par tous : trop rond, trop apparatchik, trop provincial. Mais convaincu d'être en phase avec son temps, François Hollande a tracé lentement son sillon jusqu'à devenir le septième président de la Ve République en battant Nicolas Sarkozy dimanche 6 mai avec 51,9% des voix contre 48,1% pour son adversaire. 

 

Au départ, personne ne l'attendait.  Il n'était ni l'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, brillant économiste, ni son ex-compagne,Ségolène Royal, au rapport charnel avec les Français. En promettant une présidence «normale», ce fils d'un médecin rugueux d'extrême droite et d'un mère assistante sociale de gauche est parvenu à sortir grand vainqueur de la primaire socialiste, persuadé que la France était désormais lasse de l'énergie débordante de Nicolas Sarkozy, l'hyper-président, de son «exhibition permanente». Une stratégie qui en a fait le favori, jamais démenti, de l'élection présidentielle.

 

 

VIE PRIVEE

Né le 12 août 1954 à Rouen, François Hollande est le fils de Georges Hollande, médecin ORL partisan de l'Algérie française et de Nicole Tribert, assistante sociale, catholique et de gauche. En 1968, la famille s’installe à Neuilly (Hauts-de-Seine). Elève au lycée Pasteur, il cotoîe Christian Clavier et Thierry Lhermitte. Dès cette époque, il choisit la gauche, par rejet de De Gaulle, «symbole d’archaïsme».  Il rencontre Ségolène Royal à la fin des années 1970 lors d'une soirée de l'ENA. Ils vivront en concubinage et auront quatre enfants : Thomas( né en 1984), Clémence (1986), Julien (1987) et Flora (1992). En 2007, ils officialisent leur séparation le soir même du second tour des élections législatives. Il vit aujourd'hui avec la journaliste Valérie Trierweiler, journaliste politique sur Direct 8. A la tête d'un magazine intitulé 2012, Portrait de campagne, elle a annoncé qu'elle cessait de le présenter quelques jours avant le premier tour. 

 

ETUDES

François Hollande est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris où il présida la section de l'UNEF, de HEC Paris où il présida le comité de soutien à François Mitterrand dans les années 1970, et de l'ENA.

 

CARRIERE

À sa sortie de l'ENA en 1980, alors qu'il adhère depuis un an au PS, il devient auditeur à la Cour des comptes. Grâce à Jacques Attali, qui repère également Ségolène Royal, il fait ses premiers pas au sein du Parti socialiste en devenant peu après conseiller de François Mitterrand pour les questions économiques.

En juin 1981, il tente sa chance aux législatives dans la circonscription d'Ussel en Corrèze contre Jacques Chirac mais échoue dès le premier tour. Après un passage à l'Elysée, chargé de mission sur les questions de relance économique, il poursuit sa carrière dans les ministères, auprès des porte-paroles du gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo puis Roland Dumas. Après la réélection de François Mitterrand en 1988, la vague rose le porte à l'Assemblée : il est élu député de Tulle (1ere circonscription de Corrèze) avec 53% des suffrages. Il perdra ce mandat en 1993.

 

Professeur d'économie à Sciences-Po, magistrat de la Cour des comptes et disposant d'une équivalence lui permettant d'exercer la profession d'avocat, il travaille quelques temps dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard.  C'est après le renoncement de Jacques Delors qu'il soutenait qu'il se rapproche de Lionel Jospin. Celui-ci le fait porte-parole de sa campagne présidentielle aux côtés d'autres tels que Martine Aubry, puis du parti en octobre 1995, où il est également chargé de la presse. Lorsque Lionel Jospin accède à Matignon en 1997, après «la dissolution ratée», ce dernier le choisit pour lui succéder à la tête du parti. 

 

Section: 
MALI : Attaques jihadistes massives aux portes du Sénégal, une alerte ignorée ?
RÉPRESSION VIOLENTE AU TOGO : Trois jours de sang et de silence
L'AFRIQUE QUI BRULE ET CELLE QU'ON APAISE : Togo, Kenya, RDC-Rwanda, trois secousses, un même mépris
SONKO EN CHINE : Diplomatie active, accords concrets et nouvelle ère stratégique
CONFLIT IRAN-ISRAËL : Trêve fragile
CRISE NUCLÉAIRE : L’Ambassadeur d’Iran à Dakar interpelle la communauté internationale
RIPOSTE IRANIENNE CONTRE AL-UDEID : L'offensive de Téhéran bouleverse l’équilibre régional
ISRAËL-IRAN : Guerre préventive ou civilisationnelle ? 
EMPLOIS DANS LE MONDE EN 2025 : 53 millions seront créés, soit sept millions de moins que prévu
DIOMAYE PRESSENTI, BIO DÉSIGNÉ : Les coulisses d’un choix inattendu à la tête de la CEDEAO
YUVAL WAKS (AMBASSADEUR D’ISRAËL AU SÉNÉGAL) : ‘’S’il y a une réaction de l’État du Sénégal…’’
CRISE AU MOYEN-ORIENT ET ENVOLÉE DU BRUT : Le paradoxe pétrolier sénégalais
CONFLIT ENTRE ISRAEL ET L’IRAN : Péril sur l'ordre international
CYBERCRIMINALITE – DEMANTELEMENT RESEAU DE VOLEURS : Interpol neutralise plus de 20 000 adresses IP
MOUHAMADOU BASSIROU POUYE, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AFRICAIN DU CONSEIL D’AFFAIRES CHINE-AFRIQUE DE YIWU : ‘’La visite du Premier ministre va incontestablement redynamiser les échanges bilatéraux’’
En Afrique, le « travel ban » à géométrie variable de Donald Trump
SHARREN HASKEL (VICE-MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES D'ISRAËL) : "Si le Hamas nous rend les otages, il y aura la paix, sinon..."
CAUSE PALESTINIENNE : Les “amis de la Palestine” fustigent l'interdiction de leur sit-in
ISRAËL-IRAN : La Palestine au cœur d’une bataille d’influence diplomatique… sur le sol sénégalais
LE SAHEL DEVENU ÉPICENTRE DES MENACES TERRORISTES : L’Africom reconfigure sa stratégie