Clémence, ciel !
L’As Douanes et Louga Basket Club vont devoir se retrouver encore ce dimanche pour disputer la finale de la Coupe du Sénégal de basket masculin. Prions que le ciel n’ouvre pas ses vannes pour que le match aille au bout. Parce que c’est une simple pluie qui a interrompu la fête à la pause, samedi dernier. Brisant le bel élan des Gabelous qui étaient revenus dans le match en remportant la partie (29-22) après avoir été menés au début des hostilités (6-7).
Tout cela pour montrer que le seul ‘’bijou’’, le stadium Marius Ndiaye, ne répond plus aux normes. Mais comment en est-on arrivé là ?
Sa dernière réfection date pourtant de 2007, pour les besoins de l’Afrobasket féminin au Sénégal (la même année). L’Etat avait ainsi refait le stadium pour ‘’500 millions F Cfa’’. Certains parlent même d’un et de deux milliards. Mais un an après les travaux, des failles sont décelées sur la nouvelle toiture. Les méfaits sont surtout ressentis en hivernage. Avec des suintements à n’en plus finir quand il pleut. Ce qui avait fini par irriter le directeur de la haute compétition, Souleymane Boune Daouda Diop : ‘’Le stadium Marius Ndiaye est un scandale ! On ne peut pas dépenser 500 millions pour refaire la toiture et se retrouver un an après avec un stadium inondé à la première pluie. Il y a un problème de gestion des infrastructures.’’
La vraie question ne serait-elle pas de s’interroger sur la qualité de réfection des infrastructures ? Car dépenser ces fortunes pour ce service, et parler encore d’une nouvelle refonte après un an d’utilisation, c’est vraiment aberrant. Ibrahima Diop, secrétaire général du ministère des Sports, soulignait il y a quelques mois, sur Sud Quotidien : ‘’Il y avait deux interventions en 2015 pour régler définitivement cette question. Voilà que cela reprend. Soit il faut trouver la bonne solution technique, qui puisse permettre une sérieuse réfection, ou changer complétement le matériau qui a été utilisé pour réparer le toit.’’
Quoi qu’il en soit, le Sénégal ne peut pas seulement se suffire d’une seule salle de basket qui ne répond plus aux normes de sécurité. Ne parlons pas du stadium Lat Dior de Thiès qui, même s’il a accueilli certaines rencontres à cet Afrobasket féminin, est rétrogradé derrière son pendant de Dakar. Il est inadmissible quand même pour un pays comme le Sénégal, prétendant être une référence dans le basket africain, de ne pas réaliser des salles de basket dignes de leur nom. Certains pays qui copiaient sur lui l’ont dépassé à grande distance sur le plan infrastructurel. Le Mali voisin, champion d’Afrique en 2007 au Sénégal, s’est doté de trois de salles de basket, remplissant ainsi le cahier des charges de la FIBA pour l’organisation de compétitions internationales. Il a inauguré en 2014 son palais des sports de 5000 places, d’une valeur de plus de 8 milliards F Cfa.
Peut-être, avec la construction du Palais des sports de Diamniadio, le déficit infrastructurel en basket sera réduit.
Oumar Dembélé (Stagiaire)