L’État engage une série de mesures pour booster le secteur
Le Sénégal a procédé hier, pour la première fois, à la présentation de son rapport quadriennal sur l’état de la culture. Dans ce document, l’État dégage des pistes en vue d’améliorer le paysage culturel sénégalais.
Le Sénégal a ratifié en 2005 la convention de l’Unesco sur la diversité des expressions culturelles. Cette dernière impose, entre autres obligations, la soumission, tous les quatre ans, d’un document complet sur l’état de la culture. Cependant, depuis que cette convention a été ratifiée, le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication indique que le Sénégal ‘’n’a jamais déposé de rapport’’. ‘’La production d’un tel rapport est une exigence de l’Unesco. Donc, c’était une obligation pour l’État de le constituer. C’est déjà fait et je crois que ça a été un succès, parce que l’Unesco a tenu à féliciter le Sénégal pour la qualité de ce rapport qui met en valeur toutes les politiques de l’État allant dans le sens de la culture’’, s’est réjoui Birane Niang.
Pour sa part, le directeur général des Arts, Abdoulaye Coundoul, rappelle que ce rapport a suscité un satisfecit du côté de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dans la mesure où le Sénégal a produit pour la première fois le rapport quadriennal (tous les quatre ans) sur la culture. ‘’Dans ce rapport figurent toutes les mesures et les politiques qui concourent à mettre en application cette convention. Ce rapport devrait seulement couvrir quatre ans. Mais du moment qu’il n’a jamais été produit, il est encore beaucoup plus large. Il y a énormément de mesures et beaucoup de politiques adoptées et mises en place par l’État’’, explique M. Coundoul. Toutefois, en parcourant ce document, ajoute le directeur des Arts, on y retrouve tout un package de mesures et de politiques mises en œuvre par le gouvernement pour booster le paysage culturel sénégalais.
L’objectif de la production quadriennale de rapport sur la culture, est de mettre en exergue toutes les politiques prises par l’État et la société civile pour mettre en œuvre la convention. ‘’Du point de vue des politiques, par exemple, on peut noter le ‘Focuta’, une politique forte qui aide à la mise en application de cette convention. On peut également citer les autres conventions qui ont été signées entre le Sénégal et d’autres pays, mais aussi la collaboration entre notre pays et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui appuie le secteur des arts vivants’’, a poursuivi M. Coundoul, tout en précisant que le rapport ‘’fera l’objet de restitution publique’’ dans les jours à venir, pour une meilleure vulgarisation.
GAUSTIN DIATTA