“J’assume l’héritage de mon papy”
Nouveau talent montant de la musique sénégalaise, Aïda Samb fait actuellement le bonheur des chaînes de télévision et stations radios de la place. La petite fille du célèbre joueur de xalam, Samba Diabaré Samb, semble hériter de la veine artistique de celui-ci. EnQuête a accroché celle qui passe pour la nouvelle coqueluche des mélomanes séduits par une voix à la texture suave, posée sur des sonorités traditionnelles. Elle se confie sur son nouvel album, ses liens avec son papy, ses ambitions.
Pour un premier album, vous faites l'objet d'une attention particulière du showbiz, serait-ce parce que vous êtes la petite fille d'un musicien de renom, Samba Diabaré Samb ?
C’est fort possible. Mon grand-père a beaucoup fait dans la musique et pour la musique, donc je luis dois tout ce que je réussis aujourd’hui. Quand je dis qu’il y a beaucoup de jeunes chanteurs comme moi qui ont connu un chemin sinueux avant de s'en sortir, c’est parce qu'ils ont un énorme talent mais n’ont pas la chance d’avoir un producteur. Par contre, moi j’ai eu la chance d’avoir un producteur au début même de ma carrière. Toutefois, je dois avouer que j’ai aussi galéré, même si ce n'est pas comme d'autres. Et c’est dans l'attente de la sortie de mon album que j’ai connu ces moments de galère.
On vous présente comme l’héritière de Samba Diabaré Samb. Ne craignez-vous que cela soit lourd à porter pour vous ?
J’essaie de porter cet héritage et de persévérer dans le travail. Mon grand-père a beaucoup fait dans la musique et j'essaie de perpétuer le respect et l’admiration que lui vouent les Sénégalais. Je veux emprunter le même chemin que lui. Il n’est pas suffisant d’être la petite-fille de Samba Diabaré Samb, il est de mon devoir de tout faire pour sauvegarder ce qu’il a fait et ne pas le ternir. C’est ce qui est important pour moi.
Pensez-vous que les Sénégalais rendent à votre grand-père l’hommage qu'il mérite ?
Non, je ne trouve pas. Mais il rend grâce à Dieu. Dieu lui a donné une chose dont il peut se suffire jusqu’à la fin de ses jours, et je prie pour que cela survienne le plus tard possible. Il ne se plaint pas, il a l’admiration et le respect de tous les Sénégalais. On ne l’a jamais entendu dans des choses louches, c’est le plus important.
Quels liens particuliers entretiens-tu avec lui ?
On est en de bons termes, comme tous les petits-fils et petites filles avec leurs grands parents. On n’a pas de problèmes. J’ai habité avec lui pendant 6 ans, il est mon ami, vraiment.
Comment a-t-il réagi quand il a su que vous lui avez dédié une chanson ?
Il n’était pas au courant du projet, il a découvert la chanson à la télé. Mais il était super content. Quand j’étais enfant, les gens lui disaient que je chantais. Et lui notait tout le temps que j’étais affairée ; c'est d'ailleurs sur la base de ces remarques que j’ai continué à faire de la musique et créé cette chanson. Je le dis dans le titre qui lui est consacré ''Saraaba'' : ''Sobuma maam, sobuma, lima dal kumu dal no def nga way, maam samba.'' (Je ne suis pas affairée, quiconque vit mon expérience n'a d'autre choix que dédier une chanson à son grand-père).
Justement de qui sont vos textes ?
J’écris pour moi-même. Il y a aussi mon oncle qui travaille au Bureau sénégalais des droits d’auteur (BSDA) qui m'écrit des chansons. Par exemple, la chanson intitulée ''Wareefu jigéén'' (les devoirs d’une femme) est écrite par Alioune Ndiaye ''Taaxuraankat'', alors que le titre ''Gëstu'' (recherche) est écrit par mon grand-frère Modou Sira Samb.
Il y a beaucoup de sonorités traditionnelles dans votre album, pourquoi ?
Juste parce que je suis née dans une famille connue dans la musique traditionnelle. Je ne peux pas faire autrement.
Vous ne comptez vous consacrer qu’à cela ?
Non, non je ne compte pas faire que de la musique traditionnelle. Je compte m’investir aussi dans le mbalax. Dans l’album, il y a d'ailleurs des titres aux rythmes mbalax, même si ce sont des sonorités différentes de ce que l’on entend tous les jours.
Votre album sort courant juin, comment comptez-vous faire sa promotion ?
Une séance d’écoute sera organisée pour la presse en début de semaine prochaine. Je profite de cette occasion pour inviter toute la presse nationale et internationale. On a commencé à faire la promotion au niveau des télévisions. Les émissions radio suivront, on attend juste la sortie de l’album.
En tant que femme, êtes-vous confrontée à des écueils dans l’évolution de votre carrière musicale ?
Je dis Alhamdoulilah sur ce point là. Dieu a mis sur mon chemin une équipe sérieuse et professionnelle avec laquelle je travaille ; elle m’aide sur tous les plans. Je n’ai aucun problème. Toutes les personnes avec qui je travaille sont toujours là, chaque fois que j’ai besoin de leur aide. J’en rends grâce à Dieu.
Vous êtes jeune, belle, sexy, populaire, et de surcroît célibataire, les hommes ne vous font-ils pas des avances indécentes parfois ?
Non, vraiment pas. Cela ne m’est pas encore arrivé.
A quand le mariage, même si vous dites que vous n’avez pas de petit copain ?
Je n’en parle pas. C’est ma vie privée.
BIGUÉ BOB