L'Espagne l'a échappé belle
Attendue pour surfer sur son large succès contre l’Eire, l’Espagne a déçu pour sa dernière rencontre de poule face à la Croatie. Se heurtant à une sélection complètement décomplexée, la Roja a perdu beaucoup de ses capacités et a terminé le match sans le moindre but marqué.
Elle a donc joué avec le feu, mais elle ne s’est pas brûlée. Le mérite en revient notamment à Iker Casillas, auteur de deux arrêts décisifs. Sans briller, les Ibériques ont réussi à prolonger leur parcours dans la compétition. Un but de Jesus Navas, signé à la 87e minute de jeu, leur a même offert un succès pour le moins flatteur. Mais l’idée selon laquelle cette équipe est plus prenable qu’il y a deux, ou quatre ans, commence à sérieusement germer. Les Croates ont manqué de le prouver d’un rien et quittent le tournoi continental avec beaucoup de regrets.
Casillas a été décisif
En conférence de presse avant le match, les Espagnols, comme les Croates, avaient assuré qu’ils ne joueraient pas le nul 2-2. Mais ils n’ont rien dit sur celui de 0-0. Et au regard de la première mi-temps de ce match, il est légitime de penser que chacune des deux sélections a voulu préserver ce résultat. Sans savoir ce que l’Italie faisait dans son match, les hommes de Bilic et de Del Bosque n’ont rien montré de séduisant durant ses 45 premières minutes de jeu.
En tout et pourtant, il n’y a que deux semi-occasions, une de chaque côté. Côté espagnol, Torres est parvenu à échauffer Pletikosa (22e), tandis que Mandzukic, sur un tir à ras de terre, a contraint Casillas de se coucher quelques minutes plus tard. C’était trop peu, et surtout trop décevant de la part de ses deux équipes.
Fort heureusement, Cassano a eu la bonne idée de donner l’avantage aux Italiens à Poznan. L’écho de son but est arrivé à Gdansk et aux oreilles de Bilic, qui tança ses hommes à la pause. Ces derniers revenaient ainsi sur la pelouse avec de meilleures intentions. Moins prudents et surtout plus incisifs sur leurs attaques, ils réussissaient à créer une grosse alerte sur les buts de Casillas.
A la 58e, Rakitic se retrouva seul de tout marquage dans la surface, mais sa tête a été neutralisée brillement par le capitaine espagnol. Un frisson a parcouru alors le camp de la Seleccion et on a senti Iniesta et ses partenaires quelque peu déboussolés. Et il y avait de quoi. Habitués à faire souffrir leurs opposants, ce sont eux qui se retrouvaient subitement en position périlleuse et surtout à un but de se faire éliminer.
Pour provoquer un électrochoc, Del Bosque lança le virevoltant Jesus Navas à la place de Torres. Le Sévillan a réveillé un peu l’attaque avec un notamment un centre-tir qui aurait pu faire mouche à la 68e. Mais, l’arrière-garde de la Roja continuait à susciter l’inquiétude, en laissant notamment Perisic armer une volée à la 79e. Mais Casillas veillait encore au grain. Toutefois, il a su faire passer l’orage et livrer une fin de match plus rassurante. En tremblant quelque peu, les Espagnols ont donc fini éviter la mauvaise surprise. Ils s'offraient même le luxe de l'emporter sur le fil d'une manière presque injuste. A deux minutes de la fin, Jesus Navas finissait par tromper Pletikosa. La Croatie ne méritait pas un tel sort, mais elle a payé pour apprendre.
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