La gendarmerie démantèle un important réseau à Kébémer
![](https://enqueteplus.com/sites/default/files/styles/article-default/public/main/articles/9389967-15036299.jpg?itok=CS6pWSzh)
Ça se passe à Sagatta Gueth, dans le département de Kébémer, région de Louga. Un réseau de voleurs de bétail d’une dizaine de membres a été démantelé, en cette fin d’année 2019. Ils devront répondre du délit de vol de bétail avec usage de moyens de locomotion et d’armes, complicités de vol et port d’armes sans autorisation administrative.
Le tout nouveau commandant du poste de Sagata a réussi non seulement à neutraliser la bande, mais aussi à mettre la main sur des moutons volés. Une quarantaine de têtes, qui donnent au poste de gendarmerie l’image d’un foirail, ont ainsi été récupérées et les éleveurs défilent pour identifier leurs biens. Des armes blanches et un fusil ont aussi été saisis.
Tout est parti de plaintes qui se sont accumulées sur le bureau du chef de poste, plaintes venant de villages environnants. Le chef de village de Ngaye-Ngaye, dans le département de Kébémer, est la dernière victime qui va être la goutte d’eau de trop. Dans la nuit du 12 au 13 décembre, en effet, les malfaiteurs le visitent et embarquent une vingtaine de moutons. Une plainte s’ensuivra, après de nombreuses autres venues des autres localités.
C’est en ces lieux que l’enquête démarre. Très vite, un véhicule ayant servi à transporter les brebis, une Toyota immatriculée DL 3875 B, est identifié. Le signalement de son propriétaire va permettre son interpellation par les éléments mobiles de la gendarmerie suivie d’un interrogatoire au poste de Sagatta. Se sachant coincé, il n’hésite pas à se défausser sur le reste de la bande. Suivra alors une série d’interpellations. Moussa S., Ameth S., Aly K., etc., passent à table avec les éléments de l’enquête irréfutables. Des aveux qui ont permis de récupérer une quarantaine de moutons sur plus de 200 déclarés par les éleveurs plaignants. L’enquête a permis aussi de savoir que le bétail était écoulé dans les marchés hebdomadaires à vil prix, ce qui a facilité leur rapide écoulement.
L’enquête se poursuit et devrait révéler d’autres niveaux de complicité dans les zones environnantes jusqu’à Darou Mousty.