Les agriculteurs de Kaolack impliqués
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Face à l'appauvrissement des sols dû à l'utilisation de produits chimiques dans l'agriculture et le changement climatique, le projet dénommé ‘’Promouvoir l'agroécologie à travers les petites subventions’’ a été présenté hier aux agriculteurs de Kaolack. Le but est de les inciter à adopter cette pratique en vue de préserver les sols, la santé des populations et d’accroître leurs rendements.
Le projet "Promouvoir l'agroécologie à travers les petites subventions" (Papes) est, selon Fatou Kiné Guèye, chargé’ dudit projet, une initiative de recherche-action qui promeut la mise à l’échelle de l’agroécologie par l’octroi d’un fonds de petites subventions pour soutenir les initiatives communautaires dans les six zones agroécologiques du Sénégal. Le projet a été présenté hier aux agriculteurs de Kaolack. D’après Mme Guèye, le fonds Papes vise à combler le déficit de soutien aux initiatives agroécologiques locales en fournissant des petites subventions, démontrant leur efficacité et faire le plaidoyer auprès des bailleurs et décideurs pour un financement accru de ces initiatives.
En clair, le but est d’encourager le basculement vers une agriculture saine, capable de nourrir les populations tout en préservant la qualité des sols.
D'après elle, les sols ont beaucoup perdu de leurs richesses avec l’utilisation de produits chimiques dans les activités agricoles. Ce qui menace, d’après Mme Guèye, la vie de toute l’humanité, en ce sens que tous les spécialistes des questions économiques et alimentaires s’accordent sur le fait que l’agriculture est le moteur du monde et que sans elle, les populations vont faire face à une famine irréversible.
La rencontre d’hier avec les agriculteurs est une manière de les aider à comprendre les enjeux de ce type d’agriculture en vue de le vulgariser par une collecte des preuves sur l'amélioration des pratiques agroécologiques qui vont inciter à faire un plaidoyer pour sensibiliser les bailleurs à injecter plus d’ argent dans l’ agroécologie. La conviction de Mme Guèye est que l'agroécologie est l'alternative la plus adaptée au contexte de changement climatique, de la dégradation des sols et de la limite de l'agriculture conventionnelle.
C’est pour cette raison, explique-t-elle, que dans un contexte de transition agroécologique renforcée, il faut démontrer que l'agroécologie a un impact économique, social et environnemental, car elle permet la restauration des sols, l'amélioration des rendements et des revenus, mais aussi l'autonomisation des acteurs.
Dans le même sillage, Cheikh Tidiane Sow, économiste gestionnaire de Diébbi, une association régionale pour la protection de la nature, rappelle que pour la réussite de ce projet, les agriculteurs ont été les premiers à être ciblés.
L’initiative est mise en œuvre par Innovation Environnement Développement(IED) qui cherche à les aider et "à accéder facilement à des financements ne dépassant pas trois millions F CFA, à des semences, des intrants et à des marchés plus compétitifs". Monsieur Sow a également indiqué que l'ambition est de ne plus utiliser l’engrais chimique pour une agriculture saine et une protection des sols.
Alioune Badara Diallo Kane