Publié le 13 Feb 2020 - 17:01
MISE EN VENTE DE 150 T DE RIZ IMPROPRE

Les 5 commerçants risquent la prison

 

Hier, le tribunal des flagrants délits a jugé 5 commerçants et le gardien d’entrepôt qui ont été arrêtés pour la mise en vente de 150 tonnes de riz impropre à la consommation humaine.

 

Les éléments du commissariat de Rebeuss ont, lors d’une ronde dans la nuit du 30 au 31 janvier 2020, à la rue Tolbiac, appréhendé 6 individus dont 5 commerçants, à savoir Mbaye Guèye, Djiby Thiam, El Hadj Kane Serigne Bassirou Ndiaye et Moussa Diakhaté, ainsi que le gardien de l’entrepôt de stockage Issa Traoré. La bande a été prise la main dans le sac, alors qu’elle s’organisait pour acheminer le riz vers des destinations diverses pour les revendre à vil prix, alors que le riz en question est impropre à la consommation humaine.

Les prévenus, attraits pour association de malfaiteurs, mise en danger de la vie d’autrui, mise en vente de produit corrompu ou toxique, tromperie sur la qualité substantielle d'une marchandise et pratique illicite de prix ont, hier, devant le tribunal des flagrants délits, défendu leurs causes. Ils ont, dans l’ensemble, prétendu que le riz était destiné à la consommation animale. El Hadj Kane a soutenu qu’il comptait revendre les 50 sacs que Mbaye Guèye lui a vendus, dans un marché hebdomadaire à Bambey, comme aliments de bétail. Acheté à 3 500 F CFA l’unité, il avait comme projet de les mettre dans le circuit à 5 000 F CFA. Serigne Bassirou Ndiaye a expliqué avoir acheté 57 tonnes à raison de 10 mille francs le sac pour une cliente. Quant à Moussa Diakhaté, il a soutenu qu’il en consommait déjà avec sa famille ; donc, n’avait pas connaissance de la mauvaise qualité du riz. Il a acquis 5,8 t. Et Djiby Thiam, avec ses 20 t, dit également qu’il ignorerait la mauvaise qualité du riz.

Or, la représentante du parquet est convaincue que les prévenus comptaient écouler le riz dans le marché pour la consommation de la population. Elle souligne que le fournisseur Djibril Basse a été explicite avec eux sur la qualité du riz. De ce fait, la parquetière considère que les prévenus sont de mauvaise foi.

‘’C’est une affaire extrêmement grave de santé publique‘’, a-t-elle martelé, avant de requérir 2 ans dont 6 mois ferme pour le gardien, 3 ans ferme pour les commerçants Djiby Thiam, Mbaye Guèye et El Hadj Kane, et 2 ans de prison ferme contre Serigne Bassirou Ndiaye et Moussa Diakhaté. La défense a plaidé la relaxe, puisque, selon elle, il n’y a aucune preuve que le riz était destiné à la consommation des humains.

Le délibéré sera rendu demain vendredi 14 février.

Fama Tall

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