Les opérateurs déplorent la lenteur des travaux
La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Matam a convoqué ses membres, mardi, dans ses locaux, pour la tenue de son Assemblée générale ordinaire. Assemblée à l’issue de laquelle les opérateurs économiques ont validé le budget de la présente année, arrêté à 71 millions 150 mille francs CFA et soulevé des récriminations à l’endroit des lenteurs des travaux du tronçon Ourossogui - Thilogne, véritable obstacle à leurs activités.
L’Assemblée générale ordinaire de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Matam s’est tenue cette semaine. A cette occasion, le bureau sortant a présenté son bilan financier qui a été passé au peigne fin par les opérateurs. La ‘’gestion transparente’’ remarquée par les différents intervenants a quasiment balisé l’adoption, à l’unanimité, du budget de cette année qui a d’ailleurs connu une légère hausse.
En effet, de 64 millions 157 mille francs en 2019, le budget est passé à 71 millions 150 mille francs, soit une augmentation de 6 millions 900 mille. Dans les détails, 54 millions ont été prévus pour le budget de fonctionnement et 17 millions pour les investissements.
Par ailleurs, les opérateurs économiques ont constaté avec amertume et regret les lenteurs des travaux de réhabilitation du tronçon Ourossogui - Thilogne. Travaux lancés au mois de mars 2017 par le chef de l’Etat pour durer au plus 18 mois. Aujourd’hui, cette route est présentée par les opérateurs comme le véritable frein aux activités économiques de la région de Matam. ‘’La grande équation des opérateurs économiques de la région est la route qui relie Thilogne à Ourossogui. Nous sommes très heureux, aujourd’hui, de constater que Matam a un accès très facile sur Dakar, avec l’autoroute Ila Touba et la route Linguère - Matam construite. Cet axe permet le désenclavement de Matam, fait savoir le président de la Chambre de commerce. Rest à réaliser, à l’en croire, la route qui mène à Saint-Louis. Cette ouverture est entachée par le retard considérable du tronçon Thilogne - Ourossogui. Nous interpellons l’Etat pour qu’il donne un coup de fouet à ces travaux qui n’ont que trop duré’’.
En attendant, lors de cette assemblée qui s’est tenue plus tard que prévu, le bureau restreint a fait le point sur l’ambitieux projet du bac de Matam devant desservir Rewo-Mauritanie et Matam. Si l’on en croit aux propos du président de la Chambre de commerce, Dr Mamadou Ndiadé, l’issue est imminente. ‘’Nous sommes en train de poser les jalons pour monter ce projet. Nous nous sommes rapprochés d’un notaire pour définir le profil juridique de la société. Nous avons déjà ouvert un compte bancaire. Aujourd’hui, ce qui nous bloque un peu, c’est l’étude de faisabilité qui nous permettra d’entrevoir le capital de fonds qu’il nous faut et quels seront les moyens à dégager’’, a-t-il dit.
La région de Matam, de par sa position géographique, n’est séparée des villes économiques mauritaniennes telles que Kahidi et Rewo, que par le fleuve Sénégal. La mise sur pied du bac donnerait plus de fluidité aux échanges économiques entre les deux populations frontalières. C’est à ce titre que le Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) est invité à s’impliquer comme actionnaire dans le projet. Les acteurs disent attendre toujours la réponse de sa direction.
Djibril Ba