Mamadou Talla fait le bilan
L'année scolaire écoulée a connu des perturbations inédites. Malgré tout, les résultats scolaires ont connu une nette évolution par rapport aux années précédentes. Dans ce sens, tous les acteurs de l'éducation nationale se sont réunis à Saly Portugal, autour de leur ministre de tutelle, Mamadou Talla, pour analyser les forces et les faiblesses de cette année.
Dans le but de renforcer la dynamique partenariale dans la mise en œuvre du plan de résilience du ministère de l'Education nationale pour une bonne rentrée scolaire 2020-2021, le ministre Mamadou Talla et l'ensemble des acteurs du secteur de l'éducation sont à Saly depuis hier. C’est pour une rencontre de deux jours dont l’'objectif est de tirer un bilan de la gestion concertée du plan de résilience en termes de forces et faiblesses, et de leçons apprises. Il sera également l'occasion de faire des propositions pour la prochaine rentrée scolaire, par rapport au cadre partenarial dans la mise en œuvre du plan de résilience, au protocole sanitaire, au dispositif pédagogique, au découpage de l'année et des perspectives pour un système éducatif post-Covid.
Selon Mamadou Talla, ces rencontres sont régulières. Et vu que c'est hier que l'année scolaire a pris fin, "il fallait un bilan", indique-t-il. "Nous avions pris l'habitude de nous rencontrer pour préparer la reprise des apprentissages. Donc, il était important, pour les parents d'élèves, après l’engouement suscité par les bons résultats des examens de cette année, de faire un bilan qui nous permettra de voir les points forts et les points faibles avant que l'année scolaire n'ouvre le 12 novembre", a dit M. Talla. Dans ce cadre, il a loué l'engagement des acteurs de l'éducation qui ont joué pleinement leur rôle dans la réussite de cette année.
"Ceci est donc l’occasion d'analyser les points positifs et les points à améliorer. C'est aussi une occasion de féliciter les parents d'élèves et les enseignants pour leur patriotisme. Il faut saluer l'engagement des enseignants, car cette année a été satisfaisante. Quand il a fallu faire cours, les enseignants ont montré leur engagement avec détermination. Et grâce à leur responsabilité, l'école n'a pas été un vecteur de propagation du virus. Et ils ont répondu à l'appel du devoir, au péril de leur vie", s'est-il réjoui.
Dès lors, fait-il savoir, il faut consolider ces acquis, parce que l'année prochaine, nous allons accueillir plus de 3 millions 800 élèves.
Du côté des syndicats du G7, tirer un bilan serait prématuré. À en croire Saourou Sène, Secrétaire général du Saems, "c'est très tôt de tirer un bilan satisfaisant. Mais pour l'instant, il y a un progrès à noter sur les résultats du Baccalauréat, du Bfem et du CFEE".
Toutefois, précise le syndicaliste, "ce que nous oublions est que ces résultats ne concernent que 558 mille élèves sur les 3 millions 551 mille que le Sénégal compte. Il faut que les avantages que nous avons obtenus durant l'année scolaire soient pérennisés. Ce qui permettra aux classes intermédiaires de continuer cet élan de mobilisation". Pour lui, pour que le bilan soit satisfaisant, il faut y intégrer les classes intermédiaires.
Sur cette lancée, Saourou Sène a interpellé les parents d'élèves pour un meilleur suivi des potaches dans les maisons. "C'est l'occasion de demander aux parents d'élèves, durant les vacances, d'encadrer les enfants, surtout ceux qui étaient en classes intermédiaires et qui n'ont pas suivi une année scolaire normale.
IDRISSA AMINATA NIANG