Sept terrains offerts à des enfants de détenues
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La situation vécue par les enfants des détenues dans les espaces carcéraux est un sujet rarement évoqué dans les débats. Mais ces conditions de vie n’ont pas laissé de marbre Fatou Sall qui, lors d’une visite dans une prison, alors qu’elle était présidente des femmes du quotidien ‘’le Soleil’’, avait promis de leur offrir des terrains pour avoir un bon départ dans leur vie, une fois majeurs. Les actes administratifs ont été remis, vendredi dernier, à la mairie de Sindia.
Tout a démarré le 8 mars 2018. Alors que Mme Croquette était la présidente de l’Amicale des femmes du quotidien national ‘’le Soleil’’, elle s’était rendue au Camp pénal de Liberté 6 pour une activité de bienfaisance. Sur place, des enfants dont les mamans étaient sous les verrous, ne pouvaient rester en famille et devaient être avec leur mère. Sensible à la situation, Fatou Sall avait promis d’aider ces enfants à avoir un bon départ dans la vie sociale. La présidente des femmes du ‘’Soleil’’ avait alors promis d’offrir des terrains à ces enfants.
‘’C’était trois enfants que j’avais trouvés dans des conditions que je n’ai pas appréciées du tout. Mais c'est comme ça. Et pour ces enfants, j’avais promis aux mères, parce que ce sont les mères que j'avais rencontrées, de leur donner à chacun un terrain. J'ai tenu promesse. C’est pour donner un petit départ dans la vie, à l'aube de leurs 18 ans’’, a expliqué Fatou Sall.
Il s’agit de terrains de superficies variables dans une zone déjà aménagée. ‘’Les superficies varient. Je pense que c’est entre 150 m2, 158 m2 et 200 m2. Les parcelles se trouvent à Keur Moussa Hanne, c'est juste après Campement Nguékhokh. Et j'ai appris, il y a quelques jours, que le village est électrifié. Donc, c'est une chance pour eux’’.
Toutefois, jouant sur la sécurité, elle a voulu s’assurer du bon usage de ces parcelles de la part des bénéficiaires qui sont encore des mineurs. C’est dans ce sens qu’elle a cherché à verrouiller l’utilisation des terrains, malgré la durée de la procédure. ‘’C'est toujours difficile. Que ce soit ici ou ailleurs, pour tout ce qui est démarche administrative, cela prend du temps et c'est tout à fait normal. Ça a pris le temps qu'il devait prendre. Donc, aujourd'hui, c'est l'aboutissement. Au bout de trois ans, on est arrivé à faire quelque chose. Pour la mairie, il n'y a eu aucun souci au niveau de la mairie’’, fait-elle savoir.
Avant de préciser : ‘’Aujourd'hui, ils ne peuvent rien faire de ces terrains-là, jusqu’à leurs 18 ans. J'espère que Dieu leur donnera les moyens, la force et la santé de grandir et la force matérielle et financière de pouvoir construire un toit pour eux.’’
IDRISSA AMINATA NIANG