DECES DU DETENU DAOUDA COULIBALY
Les organisations des Droits de l’homme exigent la lumière
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La Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International/Sénégal (AI) ont, dans un communiqué, exigé la lumière sur les conditions de décès du détenu malien Daouda Coulibaly. Ce dernier, rappelle-t-on, a perdu la vie lors de sa seconde tentative d’évasion, le samedi 24 juillet dernier, en l’intervalle de 24 heures. Il serait ainsi rattrapé et battu par les riverains de la prison.
Une version qui ne convainc pas les organisations signataires du communiqué, car, précisent-elles, cette information de l’Administration pénitentiaire a été contestée par des personnes interrogées. ‘’Selon des sources hospitalières, le corps du défunt, qui présentait des traces de violence, a été déposé au centre de santé de Bakel par des agents de l’Administration pénitentiaire, le samedi 24 juillet 2021, à 6 h 33 mn’’, informe-t-on.
Face à ce constat, les organisations des droits humains demandent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale pour faire la lumière sur les circonstances du décès du détenu Daouda Coulibaly. Dans le document signé par Sadikh Niasse (Raddho), Me Assane Dioma Ndiaye (LSDH) et Seydi Gassama (AI Sénégal), il est également fait état de la récurrence des mouvements de protestation des détenus qui visent, dans la plupart des cas, à attirer l’attention des autorités judiciaires sur les longues détentions provisoires.
En effet, une grève de la faim a été annoncée en début de semaine dans les prisons de Rebeuss et de Mbour, pour protester contre les détentions préventives jugées longues. Ce qui pousse ces organisations à rappeler les principes du droit international qui indiquent que ‘’toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue, dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial’’.
L’Etat du Sénégal doit, par conséquent, estiment les membres de ces organisations, conformément à ses obligations internationales, mettre fin aux longues détentions provisoires qui constituent une violation des droits des détenus.
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