Les mis en cause présentés au procureur demain
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Le producteur de la fameuse série sénégalaise ‘’Cirque noir’’ est arrêté et sera présenté au procureur de la République demain. L’annonce a été faite dans un communiqué de l’ONG Jamra reçu, hier, à ‘’EnQuête’’. À peine six jours après avoir reçu la plainte collective de Jamra et de ses alliés du CDVM (Comité de défense des valeurs morales) de Serigne Bassirou Mbacké Cheikh Astou Fall et de l'ONG DQWI (Daral Qurane wal Ikhsane) de l’imam Alioune Dia, les hommes du commissaire Aly Kandé, patron de la DSC (Division spéciale de la cybersécurité) ont procédé à l'arrestation du producteur de la célèbre série porno ‘’Cirque noir’’, qui avait scandalisé l'opinion publique sénégalaise, informe Jamra.
Ne s'arrêtant pas en ‘’si bon chemin’’, notre source renseigne qu’ils ont également mis aux arrêts le scénariste ainsi que dix acteurs de cette production qui aura suscité des vagues d'indignation, depuis que sa scandaleuse bande-annonce est devenue virale sur les réseaux sociaux. ‘’Jamra et ses alliés du CDVM et de l'ONG DQWI félicitent vivement le commissaire Aly Kandé de la Division spéciale de cybersécurité, ainsi que son équipe, pour leur diligence, leur professionnalisme et leur patriotisme. Les mis en cause seront présentés ce mercredi 18 août au maître des poursuites, le procureur de la République, qui a la haute main sur les textes de loi censées protéger nos valeurs sociétales, ainsi que la santé mentale et morale des enfants’’, poursuit le texte.
En vertu de la loi 2006-04 du 4 janvier 2006, portant création du CNRA, le champ de compétence du "gendarme de l'audiovisuel" n'étant pas (encore) étendu aux plateformes électroniques de communication et de diffusion comme YouTube, Facebook, Instagram..., c'est donc le procureur de la République qui va entrer en action. Ceci, pour violation de la loi n°2008-11 du 25 janvier 2008, relative à la diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs (article 2). Laquelle renforce les dispositions du Code pénal, en son article 431-60, qui bannit l'utilisation de "tout moyen de communication électronique, aux fins : d'afficher, d'exposer, de projeter aux regards du public tous imprimés, photographies, films ou images contraires aux bonnes mœurs".