Publié le 17 Aug 2021 - 18:34
ZIGUINCHOR - MORT DE LA DAME PENDA KÉBÉ

Son petit-ami avoue l’avoir tuée par étranglement, pour 70 000 F CFA

 

A. Diouf, qui a été soupçonné d’avoir tué sa petite-amie Penda Kébé, il y a de cela quelques jours, a été déféré hier au parquet de Ziguinchor. Lors de son interrogatoire, il a soutenu avoir étranglé la victime à la suite d’une dispute qui a mal tourné, pour une affaire de tissu geztner de 70 000 F CFA. Il a été enfoncé par les résultats de l’autopsie. Récit d’une enquête sur une histoire d’amour qui a mal tourné.

 

Le 9 août dernier, en fin de matinée, les limiers du commissariat central de Ziguinchor ont été informé de la découverte d’un corps sans vie au quartier Djibock, situé à un jet de pierre du lycée El Hadj Oumar Lamine Badji. Une descente sur les lieux par les hommes du commissaire Adramé Sarr, le patron de la police de cette partie sud du pays, de concert avec ceux de la police scientifique, a été faite. Sur place, ils ont vu une personne de sexe féminin couché sur le ventre, au sol. Après les constats, la dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital régional par les sapeurs-pompiers pour les besoins de l’autopsie. Une enquête a été ouverte afin de mettre la main sur le ou les suspect(s).

Quarante-huit heures après la découverte macabre, alors que l’enquête continuait son chemin, un homme s’est présenté au commissariat pour soutenir qu’il est le petit-ami de la victime qui répondait au nom de Penda Kébé et est âgée de 24 ans. Il s’est identifié au nom d’A. Diouf, né en 1983 et conducteur de moto tricycle.

Selon lui, il était en compagnie de son amante la nuit du 8 août, de 19 h à 23 h. En rentrant chez elle, renseigne-t-il, il l’a raccompagnée de Tilène à Alwar. Arrivé à hauteur du canal d’Alwar, alors qu’il pleuvait à verse, sa copine Penda Kébé a trébuché et est tombée dans le canal avant de disparaitre sous les eaux.

Mais, poursuit-il, à la place d’aviser les limiers, il a préféré rentrer tranquillement chez lui.

Après l’avoir écouté, les enquêteurs en charge de cette affaire ont détecté des incohérences dans les propos de M. Diouf.  A cela s’ajoutent des traces de blessures qui ont été constatées sur son visage, comme s’il s’était battu avec quelqu’un. Ils ont décidé de l’arrêter et de le mettre en garde à vue pour les besoins de l’audition.

Selon nos informations, dans le cadre de cette enquête, les limiers ont effectué une nouvelle descente sur les lieux du drame, en compagnie du suspect. Il les a conduits d’abord à un endroit isolé, avec un relief accidenté. Il a dit aux enquêteurs avoir traversé le canal avec la victime, alors qu’il y avait la voix normale à quelques mètres. Il a été, par la suite, conduit sur le lieu de la découverte du corps.  Il est distant d’un kilomètre du lieu de la chute. Tout au long du canal, il y a de grosses racines d’arbres qui laissent difficilement penser que l’eau puisse trainer une personne sur cette distance.

Les résultats de l’autopsie qui ont changé la donne, tout en enfonçant A. Diouf qui a fini par passer aux aveux…

Selon toujours nos informations, une perquisition a été faite dans le domicile du suspect. Les enquêteurs ont constaté, à leur grande surprise, qu’A. Diouf avait déjà rangé tous ses bagages, laissant penser qu’il était dans les dispositions de partir après son forfait.

Toujours dans le cadre de cette enquête, une demande d’autopsie a été faite par les enquêteurs. Les résultats font état d’‘’un traumatisme crânien et d’un écrasement de la carotide dû à une strangulation’’.

Interrogé à nouveau sur procès-verbal, d’après nos informations, par rapport aux résultats de l’autopsie, A. Diouf est finalement passé aux aveux. ‘’Dans le nuit du 8 août dernier, vers les coups de 23 h, je me suis battu avec ma copine Penda Kébé, non loin du lycée El Hadj Oumar Lamine Badji, au moment où elle rentrait chez elle. A l’origine de notre dispute, une affaire de tissu geztner estimé à 70 000 F CFA qu’elle voulait acheter pour préparer la fête du 15 août, alors que je n’étais pas en mesure de le faire. Après moult négociations pour essayer de la calmer, elle s’est énervée. Il s’en est suivi une bagarre entre nous deux au cours de laquelle nos têtes se sont cognées avant que je ne l’étrangle à l’aide de mes deux mains. Elle a perdu connaissance avant de s’affaler par terre dès que je l’ai laissée’’, a expliqué A. Diouf aux enquêteurs.

Pour en savoir davantage sur l’exactitude de sa nouvelle déclaration, une reconstitution des faits a été organisée. Ce qui a permis aux limiers de déterminer le lieu de la bagarre ainsi que les circonstances du déplacement du corps de la victime.

Au terme de sa période de garde à vue, le conducteur de moto tricycle  A. Diouf, qui est âgé de 38 ans, a été déféré hier au parquet. Les hommes du commissaire Adramé Sarr lui reprochent les faits d’homicide volontaire et de meurtre.

CHEIKH THIAM

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