Trois personnes portées disparues
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Dans la nuit du dimanche au lundi, à Bakel, une pirogue, avec cinq passagers, a chaviré dans le fleuve Sénégal. Deux personnes ont été retrouvées vivantes et trois encore portées disparues.
A Kounghany, un village de la commune de Ballou, dans le département de Bakel, les populations n’ont pas dormi de la nuit, dimanche. En effet, suite au chavirement d’une pirogue aux environs de 21 h, elles n’ont pu se résoudre à aller au lit sans connaître le sort des cinq personnes qui étaient à bord. Ils étaient deux Sénégalais venus de Bakel, deux piroguiers mauritaniens et un cinquième passager dont la provenance n’est pas encore connue. Ces personnes à bord de la pirogue ont quitté Kounghany pour rallier le village de Diagly, en Mauritanie, en traversant le fleuve. C’est à mi-parcours de leur destination qu’un vent violent a provoqué un déséquilibre de la pirogue et celle-ci a chaviré.
Les premiers secours ont permis de retrouver deux survivants dont l’un des piroguiers mauritaniens. Les rescapés, encore en état de choc et traumatisés, n’arrivent toujours pas à expliquer leur mésaventure. Quant aux trois autres, ils sont toujours portés disparus.
Les chances de les retrouver en vie s’amenuisent et sont pratiquement nulles. Parmi les portés disparus, un célèbre DJ communément appelé ‘’DJ Mo’’. Il devait se rendre lui aussi dans ce village en Mauritanie pour animer un mariage.
Le chef du village de Kounghany, Hamidou Guèye, a exhorté les populations à plus de prudence, surtout en cette période de saison des pluies où le niveau du fleuve monte et le courant très fort. Selon le chef du village, les voyages de nuit sont interdits sur le fleuve. Généralement, à partir de 18 h 30 les pirogues n’ont plus le droit de faire la navette. Mais parfois, il arrive que des personnes imprudentes s’aventurent à des heures tardives à tenter le voyage.
Fassaly Kéita, Directeur de l’école élémentaire de Kounghany, quant à lui, estime que vu que ces pirogues constituent le seul moyen dont dispose ces populations pour le transport transfrontalier avec la Mauritanie, il demande à l’Etat de régulariser ce secteur et d’accompagner les piroguiers en les dotant de gilets de sauvetage. Cela permettrait certainement de réduire considérablement les pertes en vies humaines.
Boubacar Agna Camara (Tambacounda)