‘’Mon principal objectif est de mettre la commune de Saly dans les mains de l’APR’’

Saly Portudal est très convoitée par les coalitions politiques. Le directeur général adjoint de l’Aéroport international Blaise Diagne a fait acte de candidature aux prochaines Locales, pour la mettre dans l’escarcelle de l’APR.
Cheikh Diouf est résolu à conquérir la municipalité de Saly Portudal. Le DG adjoint de l’AIBD veut, en effet, livrer la commune de Saly sur un plateau d’argent à l’APR. ‘’Nous sommes dans un parti. Notre principal objectif, c'est que le parti dans lequel nous appartenons parvienne à conquérir la municipalité de Saly’’, a-t-il révélé dans un entretien exclusif qu’il a accordé à ‘’EnQuête’’.
Dans ce cadre, continue Cheikh Diouf, ‘’c'est cela notre objectif, au-delà des objectifs personnels. Parce que quand on est dans un parti, on est ancré dans les valeurs du parti. C'est l'intérêt du parti, avant les intérêts personnels. C'est le même leitmotiv qu'on a, quand on dit la patrie avant le parti. Mais quand on revient entre le parti et le militant, c'est le parti d'abord, avant le militant. Donc, on ne travaille pas pour son ambition personnelle, mais ma conviction, c'est de travailler pour que le parti puisse accéder à la magistrature suprême de la commune’’.
Selon lui, avec une vision claire, élaborée par une équipe compétente, il y a une orientation qui est de faire émerger la ville. ‘’Cette vision s'inscrit dans un contexte qui est la situation de Saly, aujourd'hui. Tout le monde sait que, quand on parle de Saly, on parle de tourisme. Mais aujourd'hui, on dit qu’il faut capaciter les gens. Il faut les former. Aujourd'hui, sur tous les enfants de Saly qui travaillent dans les hôtels, qui est formé au tourisme et aux métiers du tourisme et la gestion hôtelière ? Si on compte du bout des doigts, on peut ne pas trouver’’, remarque le responsable politique. Qui précise que ‘’la majeure partie de ceux qui y travaillent sont pratiquement des manœuvres’’.
‘’Le social ne développe pas une ville’’
Constatant le nombre de bacheliers dont regorge la commune de Saly, il estime qu’il serait pertinent ‘’d'avoir un institut de formation aux métiers du tourisme et de la gestion hôtelière. Ça permettrait aux gens, après le Bac, de ne pas aller souffrir à Dakar ou à Saint-Louis. Ils seront formés chez eux ; ils vont faire leurs stages chez eux et y travailler’’.
Et le directeur général adjoint de préciser : ‘’C'est ça l'objectif. C'est-à-dire que Saly a ce qui manque à beaucoup de villes. Ce sont les opportunités d'emploi. Et quand on a ces opportunités, il faut développer la ressource. Mais aujourd'hui, la ressource est laissée à elle-même’’, déplore-t-il.
Dans le même sillage, il ajoute : ‘’Pourquoi il n'y a pas de partenariat aujourd'hui entre la municipalité et la Sapco qui a la charge du développement de la commune et qui le fait très bien d’ailleurs ? Nous savons tous que beaucoup d'infrastructures, ici, que le maire se dit avoir faites, ont été réalisées par l'Etat du Sénégal, à travers la Sapco. Aujourd’hui, elle a l'obligation de développer ce site balnéaire. Donc, une bonne collaboration réfléchie et intelligente entre la Sapco et la commune permettrait au minimum d'aménager, puisque c'est une société d'aménagement, au moins une infrastructure sportive pour les jeunes, au moins un stade’’, soutient Cheikh Diouf.
A l’en croire, le développement d’une commune ne passe pas par des actions sociales. ‘’Le maire (Ousmane Guèye) a travaillé. C'est vrai, mais il n'a pas travaillé sur le développement humain et cela est le socle de développement d'une ville. On aura beau faire d'autres choses, aller aux mariages, aux décès, distribuer des dons, être sobre, saluer les gens, s'asseoir, distribuer des colas, mais ça ne développe pas une ville. Il est très social. C'est le maire le plus social que le Sénégal n'a jamais eu. Mais ça ne développe pas une ville et ne nourrit pas les habitants’’, raille-t-il.
IDRISSA AMNATA NIANG (Mbour)