Politique étrangère britannique
Cette semaine, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a exposé sa vision sur l’avenir des relations à long terme du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et Irlande du Nord avec les pays d’Afrique, d’Asie et d'Amérique latine, rappelle dans une note l'ambassadrice de l’Angleterre au Sénégal.
‘’Le Royaume-Uni va s'efforcer de tisser des liens diplomatiques et économiques solides avec de nouveaux amis qui montent en puissance sur la scène internationale, comme le Sénégal. Nous nous appuierons sur le travail accompli aux côtés de nos pays amis et alliés au cours des dernières décennies, pour promouvoir la prospérité et le commerce, lutter contre l’extrême pauvreté et consolider la paix dans le monde. Le Royaume-Uni va rechercher de nouveaux partenariats en matière de commerce, de défense, de technologie, de cybersécurité, d’adaptation au changement climatique, de protection de l’environnement et de coopération, des partenariats fondés sur le respect, l'écoute et les intérêts mutuels, et sur le libre-échange et la souveraineté territoriale’’, fait savoir Juliette John.
‘’Aujourd’hui, nous vivons une période difficile où le rythme du changement s’accélère avec la force d’un ouragan, et où les principes de cet ordre international sont remis en question, comme par l'invasion brutale et non provoquée de l'Ukraine par la Russie et l’instabilité mondiale qu’elle a suscitée. Avec une part de plus en plus importante de la richesse mondiale et une population en croissance rapide, nous savons que les pays de l’hémisphère Sud joueront un rôle beaucoup plus important, en accord avec leurs riches histoires et cultures, au cours du siècle à venir’’, souligne-t-elle.
Les autorités britanniques ont compris que ces changements étaient irréversibles et sont le fruit de l’épanouissement du libre-échange, de la démocratie, de la paix et des échanges scientifiques, et de la réduction importante de l’extrême pauvreté dans le monde depuis les années 50. L’ambition du Royaume-Uni est de forger des liens encore plus étroits avec ces partenaires, non seulement pour le présent, mais aussi pour les décennies à venir’’.
...Ainsi, le Royaume-Uni maintiendra certes ses relations avec ses alliés traditionnels, mais il cherchera également à établir de nouveaux partenariats avec des pays émergents et des puissances régionales qui tracent leur propre voie dans leur propre intérêt et qui veulent se faire plus entendre sur la scène mondiale, comme au Conseil de sécurité des Nations Unies et au G20, d’après Mme John. Le Sénégal est bien sûr dans le lot. D’ailleurs, indique l’ambassadrice, ‘’le Royaume-Uni est déjà le plus grand investisseur étranger dans le secteur de l'énergie, mais nous sommes aussi de plus en plus présents dans les infrastructures et l’agriculture, en soutien au Plan Sénégal émergent.
Nous sommes connus pour nos investissements dans l’exploitation du pétrole et du gaz, mais nous investissons aussi, entre autres, dans le nouveau port de Ndayane, le BRT, le parc éolien de Taïba Ndiaye, les télécommunications, la culture maraichère et l’irrigation, et l’industrialisation du Sénégal’’. Elle rappelle également la solide coopération en matière de sécurité et de défense entre les deux pays, qui leur permet de lutter ensemble contre l’instabilité au Sahel et contre le trafic international de drogue. ‘’Nous travaillons avec l'Institut Pasteur de Dakar pour la fabrication de vaccins et de tests rapides au Sénégal, et pour combattre la résistance antimicrobienne.
Par le biais du British Council, nous appuyons l’apprentissage de la langue anglaise et l’entrepreneuriat. Notre programme Chevening offre des bourses pour étudier dans les universités les plus prestigieuses du Royaume-Uni’’, fait-elle savoir. Seulement, les deux pays peuvent aller plus loin, faire plus. ‘’Nous voulons adapter notre offre à vos besoins, avec des investissements fiables et transparents qui créent de l’emploi. Par le passé, nous avons peut-être été trop transactionnels, trop impatients, trop timides. Désormais, nous voulons faire preuve d’ambition et d'une volonté de s'engager sur le long terme, en nous préparant pour les 10, 15 et 20 prochaines années’’, annonce Julien John.