L’impasse Politico-Judiciaire du pouvoir liberal neocolonial agonisant
Le gangstérisme d’État politico-judiciaire vient d’ajouter O. Sonko à la liste des otages sous épée de Damoclès d’un empêchement par le fait du prince à la participation à la présidentielle de février 2024.
Le patriote SONKO, le social Khalifa Sall et le libéral Karim Wade peuvent faire dorénavant l'objet d'un chantage suite à leur prise en otage par l'état néocolonial qui peut, par ailleurs, allonger la liste des empêchements par le biais du « parrainage » et ainsi sélectionner qui peut ou ne peut pas.
Multiplier les actes de brigandage politico-judiciaire contre le candidat qui les empêche de dormir et tenir les autres candidats en laisse a pour but immédiat d’organiser le « tout sauf Sonko » et d’associer tous les candidats, partis et association de la société civile à une troisième candidature anticonstitutionnelle.
Tel est le piège attrape-nigaud du "dialogue" dicté manifestement par l'impérialisme françafricain à Macky Sall. L’indice qui montre qu’il ne faut pas prendre l’ombre pour la proie est que le président autocrate assorti son « appel au dialogue » d’une menace à peine voilée d’exclure de la compétition électorale présidentielle les candidats qui refuseraient de s’y associer.
Il apparaît donc que la manœuvre politico-judiciaire a pour objectif immédiat de contraindre, forcer tous les candidats, mais principalement Sonko lui-même à y participer. Voilà comment faut-il comprendre le placement en apparence absurde de la farce de procès en criminel après celui en correctionnel et le profilage d’un troisième procès en diffamation.
Le prétendu « dialogue » concocté au sein de la famille libérale en association avec la famille social-libéral sous le parrainage de l’impérialisme françafricain fait flop au vu du rejet massif de l'opposition à y participer, y compris de la majorité des candidats déclarés à la future présidentielle, ainsi que les autres forces vives démocratiques et citoyenne de la nation.
Ce « dialogue » de dupes a pour but aussi de diviser pour le faire éclater le large front des forces vives démocratiques et citoyennes qui vient de faire son baptême sur la base d’une plateforme qui dit non à la troisième candidature, à l’élimination des autres candidats et exige la libération des détenus politiques et la désignation d’une personnalité indépendante consensuelle pour l’organisation de la future présidentielle.
Le pouvoir libéral MACKY/APR//BBY est dans l'impasse dans sa propre manœuvre politico-judiciaire liberticide procédant par des prises en otage de centaines de détenus politiques, du candidat patriote dans l'objectif d'imposer sa propre candidature anticonstitutionnelle.
En effet, isolé et oisif dans sa fin de règne fascisante marquée par la brutalité répressive illégale, l’arbitraire de la judiciarisation par le biais d’une justice couchée, les atteintes liberticides aux libertés et droits individuels et collectifs, le non respect de la séparation des pouvoirs et des lois en vigueur, il lui faut maintenant résoudre l’équation suivante : comment faire participer le libéral Karim Wade et le social libéral Khalifa Sall et les autres sélectionnés tout en imposant le « tout sauf Sonko » ? Deux voies légales en apparence s'offrent au Buur du Sunugal : - l’amnistie, mais comment amnistier le libéral et le social-libéral tout en le refusant au patriote ? - l’abrogation des articles du code électoral et du parrainage qui rend automatiquement éligibles tous les candidats, donc y compris Sonko, sauf Macky lui-même qui ne peut faire constitutionnellement « plus de deux mandats consécutifs ».
En fait, tout se passe comme si l’histoire fait que le complot des comploteurs finira par revenir en boomerang en pleine figure de ses auteurs.
La mal gouvernance hors la loi que subissent Sonko, les patriotes, les démocrates et les citoyens est très grave, intolérable et inadmissible. Le piétinement de l’État de droit et des conquêtes démocratiques est flagrant et atteint un degré qui dépasse la gestion présidentialiste autocratique des présidents précédents pour confiner à la fascisation.
Mais l’état de siège de fait qu’impose le pouvoir libéral néocolonial finissant et ses maîtres françafricains les plonge dans l’impasse de leur propre turpitude d’une impossible troisième candidature à laquelle aucun citoyen ne peut s’associer et d’une élimination d’un candidat qui personnifie à l’heure actuelle l’espérance d’un Sénégal souverain pour en finir avec « le coude » sur les vols de deniers publics épinglés dans les rapports des corps de contrôle de l’État que sont l’OFNAC, l’IGE, l’IGF, la Cour des Comptes.
Pour sauver l'état de droit au Sénégal, renforçons et développons le F24 comme l'a été le M23 qui a permis la seconde alternance démocratique. Les Centrales Syndicales doivent s'y impliquer en ajoutant la revendication contre la vie chère.
Diagne Fodé Roland