Les sorties répétitives de Malick Noël Seck contre Ousmane Tanor Dieng continuent de provoquer l'ire des responsables politiques du Parti socialiste. Après les jeunes socialistes qui répliquent par des menaces, le porte-parole du Ps lui, répond par le mépris. Selon Abdoulaye Wilane, le leader de la Convergence socialiste à sa place à Fann ou dans un hôpital psychiatrique.

Face aux sorties répétitives de Malick Noël Seck, certains jeunes socialistes veulent lui opposer une violence physique en le bastonnant. Est-ce la bonne démarche ?

Je pense qu'il faudrait éviter de vouloir offrir en spectacle des gens qui ne font pas dans le spectacle. La presse a une mission de service public. Elle ne doit pas être en mesure de faire la promotion des contre-valeurs et de l'impolitesse caractérisée qui prétend un peu faire dans le débat démocratique. En réalité, c'est la presse qui sert de tribune à Malick Noël Seck qui s'illustre comme un garçon particulièrement mal élevé pour qu'il insulte des hommes et des femmes. Dans une interview qu'il a accordée à un quotidien de la place( Ndlr : EnQuête), il se permet d'accuser des dirigeants du Ps tous comme des gens qui faisaient dans la corruption, dans le droit de cuissage. Vous reconnaîtrez avec moi que chacun dans le directoire politique du Ps a des enfants plus âgés que lui. Que Malick Noël Seck continue à insulter tout le monde, vous pensez que c'est cela le débat démocratique ? Les gens qui sont insultés ne peuvent que dire : ‘’Mais écoute, arrête ; si tu continues on te corrige.’’ Comme ses parents ne peuvent pas le corriger parce qu'il est indiscipliné, ces jeunes s'engagent à le faire. Maintenant vous me demandez : est-ce qu'il ne faut pas arrêter cette escalade verbale ? Je vous dirai oui. Aujourd'hui, ce qu'il faut rappeler aux jeunes du parti, c'est que le débat démocratique, c'est idées contre idées, visions contre visions, sensibilités contre sensibilités. Dans ce que fait Malick Noël Seck, il n'y a rien de tout cela. La meilleure réponse de la part des jeunes vis à vis de Malick Noël Seck, c'est de le mépriser parce qu'il n'y a que le mépris qui correspond à son éducation.

Mais aller jusqu'à vouloir le bastonner, ne serait-il pas quelque part du hors la loi ?

Je n'ai entendu personne au sein du Ps dire qu'il allait lui opposer une violence physique face à ses agissements. Malick Noël Seck est un militant de la Convergence socialiste qui avait déjà pris sa responsabilité en le suspendant. Malgré tout, il a voulu faire du Ps une tribune pour proférer des injures et calomnier les responsables du parti. Nous allons prendre nos responsabilités. Lorsque la procédure disciplinaire enclenchée dans le parti arrivera à son terme, il saura à quoi s'en tenir et les Sénégalais seront édifiés sur la capacité du Ps à régler des problèmes que posent des individus comme lui. Que des jeunes se sentant outrés par les injures qu'il profère à tort ou à raison lui adressent un langage de jeunes, cela ne veut pas dire qu'ils sont comme lui. Bien au contraire, ceux-là lui rappellent que l'impolitesse n'a jamais été le bémol dans lequel excellent les hommes et les femmes qui ont marqué l'histoire du parti.

Face à son attitude que vous décriez tant, que prévoit le Ps ?

Le Ps est en train d'étudier son affaire. La Commission de discipline et de la gouvernance du Parti a été saisie dans ce sens par le Parti après tout ce qui a été tenté par de bonnes volontés. Mais plus personne n'a envie de le rencontrer parce qu'il est indiscipliné. Ce garçon à un problème existentiel. Avant d'être patron de la Convergence socialiste, personne ne le connaissait. Il était méprisé dans son quartier. Partout où il passait, il était inaperçu. Il a pensé que parce qu'il a fait la prison, il peut se permettre de dire : ‘’Bon écoute, je peux m'affranchir de l'influence, hériter de l'ombre de Barthélemy Dias qui est le patron de l'ensemble des jeunesses socialistes’’. Il a fait tort au parti, aux militants en sapant le morale et en essayant d'insulter chaque leader du Ps. Il pense que la politique c'est le ''diambarisme'' frelaté. J'ai toujours rappelé à ceux qui peuvent l'aider, que ce soit dans sa famille ou dans ses fréquentations, que les victimes et les blessés de guerre ne sont pas forcément les plus courageux et les plus méritants.

Peut-on s'attendre à son exclusion du Ps ?

Je ne sais pas pour le moment et je ne ferai pas dans la prophétie. Il appartient à la Commission de discipline du parti de décider de son sort. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'un garçon comme lui à sa place à Fann ou dans un hôpital psychiatrique, sinon dans un asile.

PAR ASSANE MBAYE

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