Une étude proposée par Baidy Agne
La 8e édition de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat a ouvert ses portes hier au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.
Entrepreneuriat des jeunes : innovations et croissance économique, est le thème mis en avant pour lancer la 8e édition de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat. La problématique de l'emploi de la jeunesse est un sujet qui continue ainsi de faire couler beaucoup d'encre dans un contexte où l'émigration irrégulière a repris de plus belle. “Les jeunes ont le potentiel, mais nous devons agir sur plusieurs leviers pour juguler la problématique de l'emploi avec la formation, la commande publique, l'innovation technologique, les investissements, etc. Le CNP compte œuvrer avec l'ensemble des parties prenantes lors de cette semaine consacrée à l'entrepreneuriat, pour apporter sa pierre à l'édifice”, soutient le président du Conseil national du patronat du Sénégal, Baidy Agne.
Selon M. Agne, une étude profonde sur la question est plus que jamais nécessaire afin d'apporter les ajustements idoines. “L'un des soucis de tout gouvernant, c'est comment créer plus d'emplois pour les jeunes. Mais pour ce faire, il faut que l'on sache quelles sont leurs attentes. Durant cette semaine, nous allons essayer d'apporter des réponses à ces questions. Et à mon avis, un changement profond de paradigme s'impose. Il nous faudrait un poste de Vice-Premier ministre en charge uniquement des questions inhérentes à l'emploi et à l'entrepreneuriat”.
Sobel Ngom du Consortium Jeunesse, en vrai avocat des jeunes, n'a pas mâché ses mots lors de cérémonie inaugurale. Il a invité notamment les différents intervenants à se pencher davantage sur la question de l'emploi et de l'entrepreneuriat. “Globalement, les jeunes ne sont pas contents de nos différentes interventions. Même si le financement est un peu le moteur des aspirations entrepreneuriales des jeunes, ce n'est pas l'unique souci. Aujourd'hui, l'amélioration de l'écosystème est une nécessité pour permettre des interactions et, au besoin, apporter des corrections. La dynamique, en un mot, doit être collective. L'Afrique est le continent d'opportunités et de tous les défis, l'effervescence entrepreneuriale est assez forte dans le continent. Mais on constate que les réussites sont souvent faméliques”.
Il poursuit avec son échantillon de solutions à mettre en œuvre pour voir enfin le bout du tunnel. “L'avenir du Sénégal, de l'Afrique d'une manière générale se retrouve dans l'entrepreneuriat. Mais pour relever ce défi énorme, des efforts doivent encore être réalisés, notamment dans le domaine de la formation. Les modules doivent être adaptés aux exigences de l'heure. À l'ère des technologies de l'information et de la communication, il faut en profiter, d'autant plus que la population africaine est majoritairement très jeune”, s'est montré optimiste le président du Consortium Jeunesse, Sobel Ngom.
MAMADOU DIOP