Les mesures du Pr. Moussa Baldé
Les députés ont voté, hier, le budget du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri). Il est arrêté à la somme de 303 431 815 229 F CFA.
Les points clés de ce projet de budget sont l'éducation supérieure, les œuvres sociales universitaires, la recherche, l'innovation, le pilotage, la gestion et la coordination administrative, entre autres.
Le professeur Moussa Baldé a été interrogé par les députés sur les questions qui tournent autour de la reprise des cours en présentiel au niveau des universités, la floraison des écoles supérieures, les Eno, les orientations des nouveaux bacheliers, les saccages de l'université Cheikh Anta Diop et de l'UFR santé de Ziguinchor.
En guise de réponse sur toutes ces interpellations, le Pr. Baldé a indiqué que depuis son accession à la magistrature suprême en 2012, le président Macky Sall a considéré l'enseignement supérieur comme un puissant levier pour le développement économique, social et culturel pour le Sénégal, raison de sa soutenance au secteur par des investissements aussi importants, renforçant substantiellement l'accès et la qualité de l'enseignement. Le ministère de l'Enseignement supérieur, selon lui, n'a pas arrêté d'enregistrer d'importants progrès qui ont permis de porter le système d'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation à un niveau de performance sans précédent.
Le ministre est aussi revenu sur l'ouverture des classes préparatoires aux grandes écoles, de l'université Amadou Makhtar Mbow, l'université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass et des cinq Isep déjà fonctionnels et bientôt l'ouverture de l'Isep de Mbacké.
Toujours dans le même sillage des performances notées dans l'enseignement supérieur, le Pr. Baldé a évoqué que dans le domaine de la gouvernance, de la recherche et de l'innovation, il y a l'installation des conseils d'administration dans les universités et la mise en place des conseils académiques et autres organes internes, mais aussi la nomination des recteurs suite à un appel de candidatures et l'entrée du Sénégal dans l'ère du spatial.
Évoquant les événements malheureux survenus dans les universités sénégalaises, qui ont occasionné des dégâts importants, le ministre Moussa Baldé a soutenu que sur instruction du chef de l’État et du Premier ministre, le département de l'Enseignement supérieur travaille en étroite collaboration avec tous les acteurs du secteur, afin de permettre une reprise des cours en présentiel dans les meilleurs délais, précisément à l'Ucad, tout en tenant en compte des conditions de sécurité nécessaires à un apprentissage dans un espace académique paisible.
Mais pour l'heure, a-t-il précisé, le Conseil académique de l'Ucad a décidé de l'enseignement en ligne tout en rappelant que ce dispositif a été déjà expérimenté avec un certain succès en 2020, lors de la pandémie de la Covid-19. Le ministre a ajouté que l'enseignement à distance ne doit plus être conjoncturel dans le système de l'enseignement supérieur. Pour lui, il doit plutôt être structurel aux fins de préparer les universités à toutes sortes d'éventualités.
S'agissant des universités Iba Der Thiam, du Sine-Saloum El hadj Ibrahima Niass et Alioune Diop de Bambey, le ministre Moussa Baldé a confié que le retard de la reprise est lié aux repreneurs des restaurants qui exigent le paiement de leurs arriérés. Sur ce point, il a assuré que des échanges très poussés avec ces derniers sont en cours et le démarrage des cours sera pour bientôt.
Concernant l'orientation des nouveaux bacheliers, le ministre a précisé que sur les 77 477 bacheliers, 72 729 ont effectivement effectué une demande sur Campusen alors que les places disponibles sont de 64 067, dont 61 417 dans les universités publiques et 2 650 dans les Isep. Ce qui signifie que les 62 264 bacheliers ont fini de recevoir leur position d'orientation et déjà 38 296 sont effectives. À ce sujet, le Pr. Moussa Baldé a tenu à rassurer les parlementaires en informant que le département qu'il dirige ambitionne de mettre en place un système interconnecté entre la plate-forme de l'Office du Bac et Campusen, dans le but de mettre fin aux bousculades qui s'opèrent au lendemain de la proclamation des résultats du Baccalauréat.