L’ADM renforce les éluslocaux
Concevoir des projets d’investissement durables est une problématique dans les collectivités territoriales. Pour aider ces institutions, l’Agence de Développement Municipal a lancé une session de formation pour les élus locaux sur la gestion qualitative et durable du cycle de vie des projets d’investissements.
Le PACASEN a réuni plusieurs élus locaux de collectivités territoriales, dans le cadre d’une session de formation sur la gestion des projets d’investissement durables. Selon Pierre Coly, à la fin de cette session, le PACASEN voudrait emmener les collectivités à mettre en place des projets très structurants, des projets d’envergure qui permettront aux populations de pouvoir bénéficier de ce programme. C’est pour cette raison, indique le directeur de l’Appui institutionnel à l’agence de développement municipal de Dakar, que le PACASEN encourage les collectivités à aller ensemble.
‘’Le texte sur l’intercommunalité vient de sortir. Il est important que les collectivités puissent être ensemble pour proposer des projets d’envergure et que ces projets puissent être financés. L’autre innovation également que nous allons introduire dans la suite du PACASEN, notamment le financement additionnel, et sur la phase à venir, c’est des financements verts pour permettre aux collectivités de pouvoir proposer des projets qui sont en conformité avec les enjeux sur les changements climatiques et permettre de prendre en charge pleinement certains désastres ou certains phénomènes créés par le changement climatique », a-t-il expliqué.
Dans ce cadre, le coordonnateur du PACASEN fait savoir que le programme, qui s'est déroulé au niveau des 124 collectivités territoriales membres du PACASEN, a donné beaucoup de satisfaction. C’est pourquoi, le gouvernement du Sénégal a instruit l’ADM à réfléchir sur un financement additionnel qui pourrait tenir sur deux ans et par la suite faire une prolongation sur un PACASEN 2. ‘’Cela va nous permettre d’embarquer aussi plus de collectivités sur cette deuxième phase, parce que la demande est très forte, compte tenu des résultats très satisfaisants que nous avons eu à constater dans la première phase du programme », renseigne Mansour Bocoum.
Dans le même sens, il précise que la gestion qualitative et durable du cycle de vie des projets d’investissement ne se limite pas à des considérations strictement financières. Mais qu’elle englobe aussi ‘’une vision globale, intégrant harmonieusement les aspects économiques, environnementaux et sociaux. Elle requiert l’adoption de méthodes novatrices, une collaboration étroite entre les secteurs public et privé, ainsi qu’une volonté inébranlable de créer un impact positif à long terme’’, a-t-il relevé.
Par ailleurs, Pierre Coly rappelle : ‘’La tenue de cette session est due au fait que le PACASEN est parti du constat qu'il y a beaucoup de besoins en renforcement de capacités dans la mise en œuvre des projets d’investissement. Le PACASEN a pour véhicule de mise en œuvre le fonds d’équipement des collectivités territoriales.
Il a pour objectif de réaliser des investissements au niveau des collectivités. Donc, si ces investissements ne sont pas mis en œuvre correctement, cela va jouer négativement sur les résultats du PACASEN. C’est pourquoi, en rapport avec l’Etat du Sénégal, avec les partenaires du développement telles que la banque mondiale, la coopération japonaise. Nous avons mis en place ce séminaire de formation à l’attention des élus pour renforcer leurs capacités sur la gestion du cycle de vie des projets, pour qu’ils se forment et qu’ils renforcent leurs capacités sur comment est-ce qu’on met en œuvre un projet, depuis l’identification, la mise en œuvre, le suivi et l’entretien’’.
A en croire le directeur de l’Appui institutionnelle à l’agence de développement municipal de Dakar, le PACASEN devrait prendre fin en juin 2024. Toutefois, ils sont en train de travailler actuellement à un financement additionnel qui permettrait au moins d’avoir une prolongation de 2 ans qui leur permettra de bien préparer à un PACASEN 2. « Parce que nous nous sommes rendu compte qu’il y a beaucoup d’acquis, beaucoup de demandes de la part des collectivités territoriales qui ont été très satisfaites de cet instrument qui est le programme pour le résultat qui est très novateur, parce qu'il donne aux collectivités territoriales la possibilité d’exécuter librement leurs investissements, les choisir, les exécuter, recevoir les ressources directement dans leur compte et choisir le mode d’exécution de ces investissements », renseigne M Coly.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)