Les habitants de la cité Diamalaye en rogne contre la SN/HLM
Une série de scandales fonciers secoue la région de Thiès, notamment au quartier SN/HLM, à Diass et à Keur Mousseu. Ces affaires prennent une tournure judiciaire.
Un litige foncier concernant 9 ha (TF 7530) oppose les habitants de la cité Diamalaye, quartier situé à la périphérie de la ville de Thiès, au chef de l’Agence régionale de la Société nationale des habitations à loyer modéré (SN/HLM) Ibrahima Diop. Regroupés au sein d’un collectif, les riverains dudit quartier accusent M. Diop d'avoir illégalement accaparé leurs ressources foncières. Face à cette ‘’spoliation présumée’’, ils ont choisi de prendre les devants, en dénonçant ‘’les autorisations de construction qui circulent un peu partout dans cette zone’’.
Ils interpellent les autorités compétentes concernées pour ‘’donner une suite favorable à (leurs) revendications légitimes’’ et surtout ‘’mettre un terme aux agissements de M. Diop qui ne respecte pas les décisions rendues par la justice sur ce dossier’’.
D’après les victimes, ‘’l’État a prévu 30 ha à Mbour 4 pour la SN/HLM’’. Cette annonce de l’ancien président Macky Sall avait ravi les habitants du quartier Silmang de Thiès qui se trouve à côté de la cité Diamalaye.
Or, dans le cadre de cette affaire, poursuivent-ils, l’ex-chef de l’Agence régionale de Thiès de la SN/HLM, Ibrahima Thiam, a été placé en garde à vue, il y a quelques jours, au commissariat central pour ‘’spoliation foncière présumée’’. Il est accusé d’’’accaparement foncier dans le cadre du litige foncier l’opposant, depuis 13 ans, au collectif des habitants de Silmang’’.
En effet, la SN/HLM, par l’intermédiaire de M. Thiam, avait présenté aux populations un décret signé par le régime socialiste, sur lequel il était fait mention de l’octroi à la société d’un terrain à Thiès, sans préciser le lieu. C’est muni de ce document que l’ancien chef de l’Agence régionale de la SN/HLM de Thiès avait pu procéder à des morcellements sur le site de Silmang.
Les populations, regroupées autour d’un collectif, avaient été surprises de voir ce dernier leur présenter trois autres documents notifiant trois nouvelles extensions au profit de la SN/HLM. Il s’en est suivi alors une longue bataille judiciaire qui n’a pas encore connu son épilogue.
NDEYE DIALLO (THIÈS)