518 509 personnes ont besoin d’aide avant la soudure
La consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024 au niveau national est bonne dans quarante-deux (42) départements sur les quarante-cinq (45) analysés suivant le score de consommation alimentaire, le score de diversité alimentaire, l’échelle domestique de la faim et l’indice réduit des stratégies d’adaptation. Toutefois Kédougou, Salémata et Goudiry représentent trois (03) départements où la consommation alimentaire est en sous-pression en période courante. Des difficultés alimentaires des ménages qui sont liées à une mauvaise diversité alimentaire.
Le Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire (SE-CNSA) Mars 2024 a livré les principaux résultats de l’étude portant « Cadre Harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest. La fiche de communication a révélé la consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024 au niveau national, l’évolution des moyens d’existence, les facteurs déterminants de dangers et vulnérabilité ainsi que les facteurs limitants de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë.
Au niveau national, "la consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024, correspondant à la période courante de l’analyse, les ménages ont une bonne consommation alimentaire". Dans la majorité des départements, "on note également, un impact positif des facteurs contributifs disponibilité et accessibilité sur la consommation alimentaire". En outre, "les résultats de la période courante, mars à mai 2024 mettent en exergue "une situation alimentaire assez satisfaisante, avec quinze millions six-cent-cinquante-deux mille cinq-cent-trente-huit personnes (15 652 538) en phase minimale, soit 87% de la population, qui parviennent à couvrir leurs besoins essentiels alimentaires et non alimentaires sans s’engager dans des stratégies atypiques ou non durables pour accéder à de la nourriture et à des revenus".
Egalement, "deux millions cent-un-mille-cent-vingt- six (2 101 126) personnes ; soit 12 % de la population analysée, ont une consommation alimentaire minimalement adéquate mais ne peuvent pas assumer certaines dépenses non-alimentaires sans s’engager dans des stratégies d’adaptation de stress". Les personnes qui ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate s’élève à "deux- cent-soixante-dix-huit-mille-huit-cent- sept (278 807), soit 2% de la population". Elles sont surtout localisées dans les départements de Pikine, Dakar, Mbacké, Guinguinéo, Kédougou, Linguère et Goudiry. En situation courante, "près d’un (1) ménage sur huit (8) a déclaré avoir eu recours à des stratégies de stress liées à leurs moyens d’existence".
Ainsi, 'l’évolution des moyens d’existence est globalement satisfaisante avec, seulement huit (8) départements du pays en phase sous- pression, soit environ 1/6 des départements analysés". Il s’agit des départements de Kédougou, Salémata, Vélingara, Ranérou, Goudiry, Mbour, Thiès et Tivaouane. Kédougou, Salémata et Goudiry représentent trois (03) départements où "la consommation alimentaire est en sous-pression en période courante". Les difficultés alimentaires des ménages sont liées à une mauvaise diversité alimentaire. Pour la période projetée (juin-juillet-août 2024), "la consommation alimentaire des ménages pourrait se détériorer en raison de la diminution des stocks et des difficultés d’accès aux aliments". Dans douze (12) départements, "elle pourrait basculer en phase sous-pression". Il s’agit de Gossas, Kaffrine, Koungheul, Malem Hodar, Guinguinéo, Kédougou, Saraya, Linguère, Matam, Ranérou, Podor et Saint-Louis. Par contre, dans les départements de Salémata et de Goudiry, "la consommation alimentaire pourrait passer en phase crise".
Enfin, "la probable diminution des stocks, voire leur épuisement total dans certaines localités, combinée à l’inflation galopante des prix des principales denrées de base, des légumineuses et une baisse considérable du disponible fourrager seraient les principales causes de la dégradation de la situation alimentaire des ménages". Le Secrétariat Exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire a recommandé au gouvernement du Sénégal à « fournir une assistance alimentaire en faveur des 518 509 personnes de la phase 3 à pire, soit 3% de la population du pays avant la soudure prochaine et à assister le noyau sensible du cheptel dans les zones pastorales.
Malamine CISSE