Publié le 30 May 2024 - 15:20
LES STRUCTURES DE FINANCEMENT DER, FONGIP

Les jeunes n'ont pas accès à l'information

 

Hier, lors d'une table ronde organisée pour présenter les résultats d'une étude sur les aspirations, la résilience et l'adaptabilité des jeunes Sénégalais pendant et après la période Covid-19, les participants ont souligné que les jeunes n'ont pas accès à l'information concernant les opportunités de financement offertes par l'État, telles que la Der et le Fongip. Cette situation, selon eux, entraîne souvent un manque de confiance entre les jeunes et ces structures dédiées.

 

À l'occasion de la présentation des résultats d'une étude sur les aspirations, la résilience et l'adaptabilité des jeunes hommes et femmes sénégalais pendant et après la période Covid-19, les participants ont déploré le manque d'information disponible pour les jeunes sur les opportunités de financement mises en place par l'État. Les structures dédiées comme la Der et le Fongip ne sont pas assez bien connues, ce qui crée un manque de confiance entre les jeunes et ces institutions.

Alioune Badara Fall, président du Conseil communal de la jeunesse de Pikine-Nord, a exprimé son inquiétude : "Il est important d'associer la jeunesse aux politiques de l'État. Aujourd'hui, au ministère de la Jeunesse, la politique de jeunesse du Sénégal n'est pas connue de la jeunesse. Les jeunes ne connaissent pas les opportunités offertes par l'État." Pour illustrer ses propos, il a cité un exemple concret : "La Der est venue à Pikine, a recensé des milliers de jeunes et leur a promis un financement. Mais finalement, il n'y a eu aucun suivi de la demande, ce qui a créé un manque de confiance entre les jeunes et les structures étatiques."

Monsieur Fall a également souligné l'importance de territorialiser la politique d'emploi. "Il est nécessaire de territorialiser la politique d'emploi et d'entrepreneuriat de l'État du Sénégal, car les aspirations des jeunes du monde rural et de Dakar sont différentes en matière d'emploi et d'entrepreneuriat".

Ibrahima Khalil Mandiang, chef de cabinet chargé des questions de santé et d'actions sociales à la mairie de Pikine-Nord, a déclaré que les programmes et projets des États semblent viser à offrir du travail à la jeunesse, mais qu'ils ne proposent pas de solutions durables. "La plupart des emplois offerts aux jeunes ne sont pas décents, mais précaires. Nous pouvons compter des milliers de jeunes employés dans chaque gouvernement, mais le problème persiste, car ce ne sont pas des solutions durables".

Malick Sy, représentant de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a indiqué que bien que de nombreux emplois aient été créés récemment, ils sont précaires. "Les jeunes ne travaillent que pour, six mois ou un an avec des salaires maigres qui ne leur permettent pas d'assurer le minimum vital".

Dans le même sillage, Ibrahima Khalil Mandiang a souligné que les formations actuelles sont inadaptées à la professionnalisation. Pour lui, "il est nécessaire de revoir les programmes des écoles de formation professionnelle pour mieux répondre aux besoins du marché du travail".

En conclusion, la table ronde a mis en lumière l'importance cruciale de l'accès à l'information sur les opportunités de financement pour les jeunes. Sans une meilleure communication et des politiques d'emploi adaptées, le fossé de la confiance entre les jeunes et les structures étatiques risque de se creuser davantage.

Fatima Zahra Diallo

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