Une grande ville, mais peu peuplée
Hier, à l'occasion de la rencontre d'échanges sur les villes nouvelles, le délégué général du Pôle urbain de Diamniadio, Bara Diouf, a indiqué que le niveau d'occupation en termes de population de cette nouvelle ville est assez faible.
Une rencontre d’échanges sur les villes nouvelles a été organisée hier à Diamniadio. À cette occasion, le délégué général du Pôle urbain de ladite ville a souligné que le niveau d'occupation en matière de population de la ville de Diamniadio est assez faible.
En effet, beaucoup d'activités se déroulent dans cette zone, mais il y a peu d'habitants. Selon certains participants, ce phénomène est dû au manque d’infrastructures sanitaires, éducatives, sécuritaires et autres.
Mais d’après Bara Diouf, ils vont tout faire pour que les infrastructures sociales y soient disponibles. D'ailleurs, dit-il, dans la semaine, ils ont reçu le général des sapeurs-pompiers pour qu'ils puissent aller très rapidement vers la construction de la première caserne dans cette zone. De l'avis de M. Diouf, les enjeux de promiscuité entre l'habitat, les activités socioprofessionnelles et les loisirs sont toujours d'actualité dans cette ville dont la construction avait commencé, il y a 10 ans.
Cependant, dit-il, de nouveaux enjeux, notamment environnementaux et climatiques ont enrichi leur vision. Ainsi, M. Diouf a indiqué que leurs attentes de la nouvelle ville de Diamniadio ont évolué, au regard de la prise en compte des problématiques supplémentaires.
Aujourd'hui, soutient-il, "nous devons envisager la ville en intégrant les défis de logement, de la mobilité, d'énergie ainsi que les questions sociales, éducatives, d'intégration et d'emploi".
En effet, le délégué général a souligné que "penser la ville aujourd'hui exige que l'on pense cette diversité et que l'on prenne en mesure les équilibres et les tensions qui la traversent". Dans la même veine, il a indiqué que "la construction de cette ville nouvelle est une priorité politique au moment où les bouleversements technologiques, climatiques ou économiques que nous traversons appellent une réponse urbaine durable. Cela, dit-il, exige que l'on aborde de manière à la fois globale et transversale un nombre considérable d'objets, d'activités et de domaines".
Il ajoute : "Nous avons des leviers d'avenir, nous avons aussi des outils qui fonctionnent déjà, nous sommes à l'heure où de nombreux habitants commencent à s'installer dans la nouvelle ville de Diamniadio."
Selon lui, "ce chantier qui nous engage pour plusieurs décennies va demander la coopération de tous : l'État, les développeurs, les entreprises, les banques, les chercheurs, les acteurs de la ville, mais aussi et surtout les citoyens et les associations".
À en croire Bara Diouf, il faut que la ville nouvelle et l'aménagement deviennent des champs d'excellence au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Parallèlement aux actions concrètes qui sont entreprises aujourd'hui, poursuit-il, il est également important de mener les actions à long terme. D'après lui, "il nous faut créer les conditions de l'action la plus pertinente possible".
FATIMA ZAHRA DIALLO