Des diplômes militaires pour les élèves-stagiaires
Les élèves-stagiaires du cycle A de l’Ecole nationale d’administration (Ena) ont reçu leurs diplômes à l’issue de 21 jours de formation à l'Ecole nationale des officiers d'active (Enoa) de Thiès.
Des élèves-stagiaires de l’Ena qui marquent le pas. En tenue militaire comme pour aller au front, 51 élèves-stagiaires dont 2 femmes ont reçu, hier, leur diplôme de formation militaire de base. Pendant trois semaines, les futurs cadres de l'Administration ont suivi des cours d’éducation physique et sportive, sur le règlement intérieur, sur les fondamentaux dans l’Armée, etc. Une «première» dans l’histoire de l’Ena, d'où le souhait de son directeur, Mamadou Tall, de la pérenniser. «Le partenariat entre l’armée et l’Ena va se poursuivre, car le comportement exemplaire que nous avons noté chez nos élèves nous enseignent que nous devons le poursuivre pour les générations futures’’.
Selon le colonel Seyni Cissé Diop, commandant de la zone militaire numéro 7, les élèves stagiaires ont reçu une formation morale basée sur l’éthique et la déontologie militaires : ponctualité, ordre, discipline, rigueur, efficacité, loyauté, respect de la hiérarchie... Autant de valeurs ‘’indispensables’’ pour la gestion d’une administration et à l’exercice «d’un leadership de qualité.» «Cette formation militaire est complémentaire à la formation initiale que nous dispensons au niveau de l’Ena», explique Mamadou Tall. Selon lui, les autorités de l’Ena souhaitaient depuis 1976 associer la formation militaire à la formation initiale. «Nous pouvons dispenser ces cours à l’école. Cependant, nous avons pensé confronter nos élèves à la réalité de l’exercice militaire.»
Pour Ibrahima Seck, élève stagiaire de l’ENA cycle A en diplomatie, la formation initiale du combattant leur a appris «les rudiments de base du militaire». Ceux-ci, espère-t-il, leur permettra «de mieux comprendre l’armée mais aussi de faire face à un certain nombre de problèmes dans la vie active au niveau de l’administration.» Il n'a pas manqué de faire une suggestion. «J’aurai aimé aussi que l’on fasse des cycles de recyclage ou bien des séminaires au niveau de l’école afin qu’on puisse renforcer les capacités déjà acquises au niveau de l’Enoa», a-t-il indiqué.
Ibrahima Seck, «doyen», comme l’appellent ses camarades de promotion, au regard de son âge (47ans), soutient n’avoir pas été confronté à des problèmes au cours de la formation. Au contraire, il estime avoir servi d’exemple aux plus jeunes et certainement aux générations futures.
NDÈYE FATOU NIANG
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