Au PS, c'est sous le signe des ''femmes pionnières'' senghoristes
11 ans après la disparition de Léopold Sédar Senghor, le parti socialiste a sacrifié à la tradition en commémorant le président poète, toutefois en rendant hommage aux femmes pionnières du parti.
Les éditions passent sans se ressembler et les thèmes non plus. Commémorée par le Parti socialiste, hier, au siège de la formation politique à Colobane, à Dakar, cette 11e édition a été consacrée aux ''femmes pionnières'' des ''Verts'' qui ont cheminé avec le président-poète. Anne-Marie Souhai Sambou et Marie-Thérèse Basse, toutes deux membres du conseil consultatif des sages du PS, ont été les invitées d'honneur de cette édition 2012 dont le thème est : ''Senghor et les femmes pionnières dans l'État et le parti''.
Présente à l'événement, Mme Sambou s'est réjouie du choix porté sur elles, estimant qu'il consacre l'évolution de la parité. ''La parité ne s'impose pas, elle s'acquiert'', dira-t-elle avant d'inciter les femmes à poursuivre le combat pour l'équité. Parlant de Senghor, Anne-Marie Souhai Sambou a simplement détendu l'atmosphère par le biais du cousinage à plaisanterie : ''Que peut dire une Joola sur son cousin sérère''. Chacune des pionnières présentes s'est livrée à des anecdotes portant sur ses relations avec le défunt président.
À sont tour, le Secrétaire général du PS Ousmane Tanor Dieng a soutenu que les ''invitées d'honneur'' étaient connues pour leur sens de l'initiative, leur forte personnalité, leur capacité de mobilisation et l'efficacité de leur action. Il a affirmé par ailleurs être toujours impressionné par l'esprit d’organisation et de méthode du président-poète. ''C'est ce qui différencie Senghor d'Abdoulaye Wade qui était dans l'informel'', a laissé tomber OTD. Il a ajouté en outre que l'ancien chef de l'État sénégalais avait raison de placer la culture au début et à la fin du développement. ''Si on greffe des systèmes qui ne sont pas adaptés à la culture, on n'obtient pas de résultat'', a avancé M. Dieng.
Enquête visant des dignitaires du PDS : ''Ces gens doivent rester dignes''
Le Secrétaire général du Ps a saisi l'occasion pour consolider sa position concernant la traque des biens mal acquis. ''Ceux qui sont interpellés doivent aller répondre et laisser la justice faire son travail'', a déclaré Ousmane Tanor Dieng. Selon lui, il ne faut pas politiser une question judiciaire. ''Ces gens sont quand même mal placés pour entreprendre ce genre de démarche'', rappelant sa propre expérience au lendemain de la défaite du PS en 2000. ''J'ai été retenu à l'aéroport alors que je me rendais à une réunion de l'Internationale socialiste. Il a fallu que j'appelle Abdoulaye Wade qui était au Méridien (actuel hôtel King Fahd Palace) pour attirer son attention sur la gravité de ce qu'ils étaient en train de faire. C'est à ce moment qu'il a donné l'ordre de me laisser partir'', a insisté M. Dieng.
Il a relevé avoir été interpellé en tant qu'ancien ministre d'État et en pleine campagne électorale pour être auditionné à la Division des investigations criminelles (Dic), protocole auquel il s'est soumis en ''toute dignité, sans pleurer, sans s'agiter''. Aussi Tanor demande-t-il aux dignitaires du Parti démocratique sénégalais (PDS) visés par des enquêtes sur l'enrichissement illicite présumé de ''rester dignes''.
ANTOINE DE PADOU
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