La consommation locale au menu
La 14e édition de la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (Fiara) sera axée sur la consommation locale. Ce grand rendez-vous du monde rural, qui se tient du 5 au 18 mars à Dakar, sera marqué cette année par deux événements majeurs : le 4e Forum international de l’Association ''Terroirs et cultures internationales'' et la célébration du 20e anniversaire du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), a informé le comité d'organisation de la FIARA, mercredi, lors d'une conférence de presse.
Selon le président dudit comité Boubacar Cissé, ce 4e Forum international servira de cadre de discussion sur les exploitations familiales. ''Ces exploitations gagneraient à être mises en confiance pour nourrir la population. Il y a l’agro-business, mais il y a également l’exploitation familiale (…) Malheureusement, les autorités peinent à mettre au point une politique agricole concertée'', a expliqué M. Cissé. D'après lui, ''nos céréales locales gagneraient à être introduites dans l’industrie''.
A l'en croire, la consommation locale pourra encourager la population, surtout la jeunesse, à exploiter la terre et à remplacer, par exemple, le blé utilisé pour faire le pain, par les céréales locales, comme le maïs et le mil. Cette 14e édition de la foire, dont le thème est : ''quels investissements, pour quels systèmes de production, pour quels produits, pour quels marchés et au profit de qui ?'', va nécessité un budget de 100 millions francs Cfa. L'événement, co-organisé par l'Association sénégalaise pour la promotion du développement à la base (Aprodeb) et le CNCR, sera marqué par des communications et des débats sur les politiques agricoles, sur la chaîne de valeur des filières et, surtout, sur les investissements dans l’agriculture.
De son côté, le président de l'Association ''Terroirs et culture international'', Dominique Chardon, a invité la jeunesse aux métiers de l’agriculture pour relever le défi de la sécurité alimentaire. ''Les jeunes doivent savoir que le métier de paysan n'a pas une connotation arriérée mais une connotation d’avenir car ce sont les paysans qui savent comment gérer leurs ressources et les diversités biologiques à partir du végétal et de l’animal'', a-t-il indiqué. Pour le Secrétaire général du CNCR Baba Ngom, ce 20e anniversaire permettra de jeter un regard rétrospectif sur le parcours de leur organisation et revoir les échecs en vue de relever le défi sur les nouveaux combats à envisager pour la reconnaissance de la place du producteur agricole dans la société.
Viviane DIATTA
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