''On n’a pas de subventions...''
Quelles sont les dispositions prises cette année pour l'organisation du gamou ?
Pour l’organisation du Maouloud, nous avons déjà une pratique. Le khalife, par le biais de son porte-parole, décline les orientations, deux à trois mois avant le Maouloud. On est accompagné par des partenaires. On se retrouve réunis autour du préfet du département, avec les chefs de service et autres. Avant cela, le Coskas (Comité d'organisation au service de Khalifa Ababacar Sy) évalue les besoins par rapport aux objectifs de la présente édition.
Après le Crd avec le gouverneur, on se retrouve avec le ministre de l’Intérieur avant de revenir à Tivaouane pour une évaluation. On a fait tout cela cette année encore. Dieu merci, tous les engagements pris par les partenaires ont été respectés. Après cela, ce sont les commissions techniques qui entrent en jeu.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?
Les difficultés sont liées à l’urbanisme de la ville. Sur le plan infra-structurel, il y a problème. On a des hôtes de service et des fois, on n’a même pas où les loger. Là où nous sommes (ndlr : c’est le grand bâtiment blanc à côté de la mosquée Seydi Aboubacar), c’étaient des habitats. C’est le gouvernement qui a récupéré l’espace et dédommagé les familles.
C’est pour cela qu’on a cette esplanade. C’est l’espace en tant que tel qu’on doit réadapter, pour avoir des centres d’accueil, des centres d’hébergement, des salles de presse. C’est cela la grande difficulté. Si la salle multimédia est réalisée, on aura au moins une bonne salle pour la presse. Lorsque la maison d’El hadji Malick Sy sera terminée, on a espoir que ces problèmes seront résolus. L’architecture nous permet de couvrir tous les besoins. Pour le reste, ce sont les problèmes que rencontrent les mouvements de masse. Les gens viennent et il faut tous les gérer. C’est difficile, mais c’est devenu familier.*
D’où tirez-vous vos financements et combien a coûté l’organisation du Coskas ?
Nos financements sont exclusivement tirés des souscriptions. En dehors des souscriptions, on avait chaque année, deux à trois mois avant le Maouloud, des cartes de soutien pour les membres. Sinon, les autres appuis sont techniques. On n’a pas de subventions. Si ce n’est pas nous, c’est l’autorité religieuse. Par exemple Serigne Abdou se charge de la restauration de certains hôtes, à l’image de la délégation de l’Assemblée nationale ou du gouvernement.
Sinon, pour la restauration des hôtes de service et des membres du Coskas, c’est de notre ressort. Depuis quelques années, on collecte 70 millions. C’est déjà un grand pas réalisé et on essaie de faire avec et de nous adapter. C’est comme cela que nous fonctionnons.