“Pourquoi les prix E-jicom…”
Depuis 2018, les prix E-jicom du journalisme se sont imposés comme un rendez-vous annuel pour les professionnels des médias au Sénégal. En effet, cet événement prestigieux met à l'honneur les journalistes qui se distinguent par leur rigueur, leur créativité et leur engagement dans leur travail. La septième édition se tiendra le 14 décembre prochain. La chargée de projet à l’E-jicom, Sirandou Fall Samb, revient, à travers cet entretien, sur l'importance de cette initiative.
Pouvez-vous nous expliquer ce que sont les prix E-jicom du journalisme ?
Les prix E-jicom du journalisme sont nés en 2018. C'était dans le cadre d'un programme mis en œuvre par l'établissement et il fallait valoriser les jeunes journalistes. Il s’appelait ‘’Éthique et excellence dans le journalisme’’. On s'est dit qu’on va lancer un concours qui va récompenser les meilleures productions des jeunes journalistes, parce que les prix E-jicom sont destinés aux journalistes âgés de 35 ans au maximum. Depuis 2018, nous avons réussi à pérenniser cette activité. Nous avons commencé sans partenaire et cette année 2024, nous sommes à notre septième édition.
Quelles sont les différentes catégories de ce concours ?
C'est un concours qui récompense les meilleures productions des journalistes. Nous avons différentes catégories, à savoir les catégories classiques, qui sont aujourd’hui, on va dire, sponsorisées par E-jicom. Nous avons la presse écrite, la presse en ligne, la radio et la télévision. Tous les journalistes qui travaillent dans ces médias peuvent postuler aux prix E-jicom du journalisme.
Quant aux catégories spéciales, elles sont sponsorisées par nos partenaires. Il y a, par exemple, la catégorie Liberté de la presse et l’accès à l'information soutenue par Reporters sans frontières. Il y a Amnesty International Sénégal qui parraine deux catégories, à savoir Droits humains et lutte contre la corruption. Il y a le Citoyen actif pour la justice sociale (Cajust) qui parraine le prix décerné pour le Meilleur article en gouvernance des ressources naturelles et justice sociale. Nous avons le Programme d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (Pasneeg) qui parraine le prix décerné dans la catégorie Droits des femmes. Il est destiné uniquement aux journalistes femmes qui traitent des questions de femmes. C'est la seule catégorie où on a vraiment cette spécification-là. En outre, nous avons la catégorie Écosystèmes côtiers et marins parrainée par le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM) et enfin la dernière catégorie est celle du prix Intégrité de la formation, transparence publique et média à l'ère du numérique parrainé par Article 19.
En plus des prix cités, nous avons le Grand Prix E-jicom du journalisme qui récompense la meilleure production toutes catégories confondues. Ainsi, le gagnant est choisi parmi les 11 lauréats.
Comment sont nominés les lauréats ?
Tous journalistes sénégalais travaillant dans un média sénégalais ou tous journalistes étrangers travaillant dans un média sénégalais peuvent postuler en nous envoyant leurs productions. Après, les membres du jury font un travail de délibération et choisissent trois productions de journalistes par catégorie. Le jury qui a été mis en place est composé de journalistes de renom et il choisit le gagnant parmi les trois.
Vous avez parlé des prix des catégories classiques, catégories spéciales et du Grand Prix E-jicom. Que reçoivent concrètement les lauréats ?
Il n’y a que le Grand Prix E-jicom qui est doté d'un chèque d'un million de francs CFA. Tous les autres reçoivent un trophée et un cadeau. En ce qui concerne le cadeau, c'est un outil de travail pour le journaliste. C’est soit une tablette, soit un ordinateur.
Quelle est l’innovation pour cette septième édition ?
Nous n'avons pas d'innovation majeure pour cette édition. Cependant, cette présente édition est sponsorisée par Nexus Groupe. Il n’a pas de catégorie à parrainer, mais il est le sponsor de cet événement qui se tiendra le 14 décembre au Pullman. Je tiens à remercier tous nos partenaires qui, cette fois encore, seront à nos côtés pour la réalisation de cette initiative : le bureau Afrique de l’Ouest d’Article 19, Amnesty International Sénégal, Citoyens actifs pour la justice sociale (Cajust), le Programme d’appui à la stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (Pasneeg), le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM). Encore une fois, merci Nexus Groupe et Reporters sans frontières (RSF). Ils nous accompagnent et leur soutien nous permet d'organiser l'événement, d'acheter les cadeaux. En somme, nous permet de couvrir tout ce qu'il y a comme dépenses à faire lors de l'événement.
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers cette initiative ?
Le message que nous souhaiterions faire passer à travers ce prix est celui du fondateur de l’E-jicom. C’est pour répondre aux critiques qui sont faites sur les médias.
En effet, les médias reçoivent énormément de critiques sur la façon de travailler et sur la qualité du travail. Pour notre établissement, il est question de former des journalistes de qualité et de récompenser de jeunes journalistes. C’est un travail de qualité qui est récompensé et encouragé. Aujourd'hui, nous avons mis en place un jury avec des journalistes de renom qui récompense le travail journalistique d'abord. On récompense les grands reportages, les enquêtes. Nous incitons les jeunes journalistes à aller sur le terrain et à faire plus de reportages. C'est ce travail qui est aujourd'hui récompensé dans le cadre du prix E-jicom du journalisme.
Donc, le message que nous lançons, c'est de continuer à motiver les jeunes journalistes et qu’aujourd’hui l’écosystème des médias peut avoir des médias de qualité, un travail journalistique de qualité, plus de terrain, beaucoup de grandes enquêtes, beaucoup de grands reportages et à la fin de l'année, E-jicom est là pour les récompenser.
THECIA P. N. YOMBA EKOMIE