La société civile ouest-africaine dit non à une nouvelle concession de son marché

La société civile ouest-africaine est contre toute ouverture de plus de 70% du marché ouest-africain à l’union. Elle attire l’attention des négociateurs sur une nouvelle concession de ce marché.
La société civile ouest-africaine sonne encore l’alerte. Elle oppose un niet catégorique à «toute nouvelle concession du marché ouest-africain». Alors que les experts du Comité ministériel de suivi des négociations des APE entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne se réunissent dès demain, le 20 février à Accra au Ghana, pour faire le point sur «l’état d’avancement des travaux du tarif extérieur commun (TEC) et examiner l’offre d’accès au marché», la plate-forme des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (POSCAO) et les plates-formes membres attirent l’attention des négociateurs.
A travers un communiqué dont copie est parvenue à EnQuête, la Poscao et les plate-formes membres invitent les négociateurs à méditer sur les «risques liés à une offre d’ouverture de marché de plus de 70% à l’Union européenne.» Elles mettent en garde les représentants de l’Afrique à ce conclave contre «toute violation du mandat donné par les chefs d’États de la région».
Par ailleurs, la société civile africaine appelle les décideurs d’Afrique de l’Ouest à ouvrir «sans délai un dialogue politique de haut niveau, avec l’Union européenne, pour trouver une solution juste qui protégerait les intérêts du Ghana, de la Côte d’Ivoire et de toute l’Afrique de l’Ouest». Ainsi, rappelle la Poscao, «la non conclusion d’un APE pourrait engendrer (des conséquences néfastes) sur l’intégration régionale.
«La société civile n’a jamais rejeté la négociation de l’Ape ; mais elle est toujours restée constante sur sa volonté de n’accepter qu’un accord porteur de développement», indique Mamadou Mignane Diouf et ses camarades. «L’Ape n’est qu’un accord commercial avec un partenaire et ne saurait à ce titre se substituer à la politique commerciale de l’Afrique de l’Ouest, encore moins déterminer ou influencer les choix économiques de la région qui a besoin d’un espace politique approprié pour construire son développement.»
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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