Le journaliste Cheikh Yérim Seck arrêté par la Gendarmerie
Le journaliste Cheikh Yérim Seck, par ailleurs administrateur du site Dakaractu.com, est depuis samedi dans les locaux de la Section des Recherches de la Gendarmerie de Colobane. Son arrestation fait suite à une plainte pour viol présumé sur la fille de Baba Tall Diouf, magistrat à la Cour d'appel de Dakar.
Tout serait parti d'un rendez-vous de la fille avec le journaliste dans une auberge de Dakar. Après un moment passé dans la chambre, la fille aurait quitté celle-ci dans un piteux état. C'est par la suite qu'une plainte sera déposée avant que le journaliste soit cueilli par les gendarmes de la brigade de Ngor pour viol présumé. Il sera par la suite transféré à la brigade de recherches de la caserne Samba Diery Diallo où il séjourne actuellement.
La victime, 19 ans et nouvelle bachelière, s’apprêterait à aller poursuivre ses études à Montpellier. Plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités influentes de pays auraient usé de leur influence pour étouffer l'affaire. Mais le père de la victime a maintenu sa plainte. L'enquête suit son cours et Yérim Seck devrait être présenté au Procureur de la république demain, lundi.
VOICI LA VERSION DES FAITS RELATÉS PAR LE SITE DAKARACTU.COM
Hier samedi, le journaliste et directeur de publication du site Dakaractu.com, a été conduit à la caserne Samba Diéry Diallo, à la suite d’une plainte pour viol déposée par Boubou Diouf Tall, magistrat détaché au ministère de la Justice et sa fille Aissatou Tall. Il lui est reproché d’avoir forcé la jeune fille à entretenir avec lui des rapports sexuels.
Il se trouve que Cheikh Yérim Seck avait une relation amoureuse avec cette jeune fille, rencontrée lors d’une émission de télévision sur le monde étudiant. C’est le coup de foudre, et la célébrité du garçon aidant la jeune Aissatou, 20 ans, s’entiche de lui et deux semaines durant, les deux tourtereaux s’envoient des sms langoureux et même parfois incandescents, surtout de la part de la jeune fille, dont les messages restés sur le cellulaire de Cheikh Yérim Seck, et présentés à la gendarmerie, révèlent malgré ses 20ans, un désir certain pour le journaliste vedette.
Les choses se précisent et rendez-vous est pris entre les deux amants pour un câlin à l’hôtel Keur Madamel, ce dont ils conviennent pour ce samedi en fin de matinée. Sans la tirer par les cheveux, ni lui avoir fait boire une drogue euphorisante, elle le suit dans une chambre de cet hôtel, et là, nul ne sait ce qui s’est passé, sauf que les deux amants ont eu effectivement un rapport sexuel. Forcé ? Pas forcé ?
Toujours est-il que les deux ressortent de l’hôtel sans que les préposés à la réception ne perçoivent de troubles majeurs chez la jeune fille, qui monte tout de même dans le véhicule de Cheikh Yérim Seck, pas du tout comme quelqu’un qui vient d’être violentée et violée. Cheikh Yérim Seck, dont le corps ne porte aucune trace d’égratignure ni de coups , dépose la jeune fille à son domicile et rentre, pendant que Aissatou quelque peu ébranlée et affolée par le sang qui lui vient, consécutif à l’acte sexuel, et affolée par les conséquences de son geste amoureux s‘ouvre de ses tourments à sa sœur, laquelle alerte sa mère, qui à son tour révèle la catastrophe à son mari. Lequel a un amour paternel énorme pour cette enfant qui est tout pour lui et qu’il a éduquée selon des principes rigoureux. Cela va être terrible pour elle.
Elle ne peut accepter de trahir son père ainsi et évoque évidemment un viol, ne pouvant se résoudre à détruire l’image que son père avait d’elle ni pulvériser les rêves qu’il nourrissait à son égard. En plus, Aissatou est sur le point d’aller rejoindre Montpellier pour ses études, et ce faux pas compromet ce projet Fou de rage, Boubou Diouf Tall fonce à la gendarmerie et fait convoquer Cheikh Yérim Seck qui est interpellé et conduit à la caserne Samba Diéry Diallo où il subit un interrogatoire pour déterminer les circonstances exactes de ce qui s’est déroulé à la Résidence Keur Madamel. Il est donc un peu précipité de parler viol. |
Marie Lucie BOMBOLONG
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